L’audit : héritage de la culture orale
Finissons cette semaine avec un peu d’étymologie et prenons le temps d’étudier les origines de l’audit !
Avec l’écriture et l’imprimerie, notre civilisation est passée d’une culture orale à une culture écrite. Mais cette transition s’est faite doucement ; et pendant longtemps on a privilégié ce qui était dit à ce qui était écrit.
C’est ainsi que, au Moyen Âge, même les livres de comptes étaient lus à haute voix, pour garantir à tous qu’on pouvait faire confiance à ce qui s’y trouvait écrit. En ces temps, la communication orale était le mode le plus prestigieux de communication.
Gilles Martin, auteur du Blog Zone Franche, reviens sur l’étymologie du mot « audit », survivance de ce passage à une culture alphabétisée, et un rappel de l’importance de « dire les choses », oralement, pour leur donner de la valeur. En effet, le mot « audit » est le résultat de la contraction de la préposition « à » et du déterminant « ledit » (qui a été dit à…).
Cette capacité à dire, à officialiser la réalité par la parole, et ne pas se contenter de l’écrit, c’est à dire des procédures écrites et théoriquement applicables, voilà une jolie façon de se représenter le rôle des auditeurs dans l’entreprise, et aussi le rôle des auditeurs externes.
Cela donne une sorte de noblesse à la fonction. Mes confrères auditeurs apprécieront j’espère, d’être ainsi les témoins de nos anciennes traditions du Moyen Âge.
Information lue et reprise dans « une nouvelle conscience dans un monde en crise » de Jeremy Rifkin par Gilles Martin, puis à nouveau reprise ici, sur Qualiblog… Le partage quoi !
Comments (2)
Le terme «audit» tire son origine du latin «audire» qui veut dire tout simplement ecouter. Le verbe anglais to audit se traduit par: surveiller, inspecter, controler, verifier.
Bonsoir,
Petit ajout étymologique, qui remonte cette fois à la grande époque romaine, pour moi le mot audit vient tout droit du verbe latin « audio » (infinitif « audire », conjugué ici à l’infinitif présent, 3° personne du singulier) : il entend, il écoute, il est d’accord. Cela montre bien toute la beauté de l’audit, c’est l’exercice qui consiste à écouter ce qui est dit, l’entendre, le comprendre, et se mettre d’accord sur ce que l’on en tire…
J’applaudis donc les auditeurs, qui doivent faire tout cela dans un respect total des règles d’impartialité et sans jamais juger ce qu’ils entendent. Bravo, bon courage et bonne soirée!
source (autre que le classique dictionnaire latin-français, français-latin) : http://fr.wiktionary.org/wiki/audio#la
Clarisse
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