🧩 Du perfectionnisme à l’excellence : sortir de l’illusion du contrôle

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🧩 Du perfectionnisme à l’excellence : sortir de l’illusion du contrôle

Le piège du « toujours mieux »

Dans notre univers QSE/RSE où l’on aime les procédures bien huilées, les indicateurs bien calibrés, et les audits sans non-conformité (si possible niveau “zenitude absolue”) … il peut être tentant de confondre excellence et perfection.

Et pourtant… viser la perfection, c’est comme chercher une licorne dans une salle propre ISO 8 : on peut bien frotter, elle n’arrivera pas plus vite.

Le perfectionnisme, sous ses airs rigoureux et méritants, peut devenir contre-productif : surcharge mentale, freins à l’innovation, climat pesant, démotivation des équipes. Dans cet article, je vous propose de faire un pas de côté pour explorer une voie plus humaine, plus performante et plus durable : l’excellence pragmatique.

1. Comprendre les racines du perfectionnisme

Spoiler alert : personne ne naît perfectionniste. C’est souvent un cocktail bien dosé de culture, d’éducation et d’expériences professionnelles.

🔍 D’où ça vient ?

  • Des injonctions implicites : « Tu dois bien faire », « Il ne faut pas se tromper » …
  • De la peur de l’erreur ou du jugement : échec = incompétence.
  • D’une culture d’entreprise rigide où l’erreur est synonyme de sanction.

⚠️ Ce que ça produit :

  • Des temps de traitement rallongés.
  • Une paralysie de l’action (le fameux « je ne commence pas tant que ce n’est pas parfait »).
  • Un climat d’hypercontrôle… qui bride l’autonomie et la créativité.

2. Excellence ≠ perfection : apprendre à faire la différence

🌟 La perfection, c’est :

  • Un idéal statique : irréaliste et inatteignable.
  • Un objectif tourné vers le regard des autres.
  • Une obsession du résultat final, souvent au détriment du processus.

🧠 L’excellence, c’est :

  • Un chemin d’amélioration continue.
  • Un objectif basé sur le progrès, l’apprentissage et la valeur produite.
  • Une posture évolutive, tournée vers la qualité, mais aussi l’agilité.

👉 En QSE, cela résonne fort avec notre pilier préféré : l’amélioration continue.

3. Impacts du perfectionnisme dans le management QSE/RSE

❌ Ce qu’on observe :

  • Des procédures trop complexes ou trop détaillées pour être applicables.
  • Une surcharge documentaire « au cas où ».
  • Une équipe qui n’ose plus proposer ou essayer, par peur de se tromper.
  • Des responsables QSE qui s’épuisent à vouloir tout cadrer eux-mêmes.

✅ Ce qu’on pourrait viser :

  • Des documents efficaces plutôt qu’exhaustifs.
  • Des revues de processus où l’on parle des écarts sans langue de bois.
  • Une équipe responsabilisée, où chacun est acteur de la qualité.
  • Un état d’esprit où l’erreur est un tremplin, pas un fardeau.

4. Comment passer du perfectionnisme à l’excellence ? (Plan d’action)

✔ Étape 1 – Identifier les zones de « trop » :

  • Trop de contrôle ?
  • Trop de vérification ?
  • Trop de documentation ?

👉 Outil conseillé : un atelier d’équipe sur les « irritants qualité » – Objectif : distinguer ce qui est utile, superflu ou bloquant.

✔ Étape 2 – Instaurer le droit à l’erreur (le vrai, pas celui écrit dans la charte RH)

  • Témoigner en tant que manager ou responsable QSE d’un échec devenu une réussite.
  • Mettre en place des revues d’erreur constructives (ex : « le bêtisier utile du mois »).
  • Encourager les remontées terrain sans sanction ni blâme.

✔ Étape 3 – Simplifier pour mieux faire

  • Réduire le nombre de documents inutilisés ou incompris.
  • Évaluer régulièrement la charge administrative QSE.
  • Clarifier les attendus : ce qui est obligatoire, recommandé ou optionnel.

👉 Exercice : transformer une procédure de 10 pages en fiche opérationnelle A4

✔ Étape 4 – Former à l’amélioration continue, pas à l’obéissance

  • Accompagner les équipes sur l’analyse des causes, la recherche de solutions locales.
  • Déployer des chantiers Kaizen ou des quick wins pilotés par les opérationnels.
  • Célébrer les progrès, même modestes !

Conclusion – L’excellence, c’est une question de posture

Sortir de l’illusion du contrôle, ce n’est pas renoncer à la qualité. C’est choisir une qualité vivante, pragmatique et portée par l’intelligence collective.

C’est assumer que :

  • L’excellence n’est pas figée, elle est évolutive.
  • L’erreur est une information, pas une punition.
  • Le bon sens est un levier plus puissant qu’un pavé de procédures.

Alors, prêt à troquer votre cape de perfectionniste contre une boussole d’amélioration continue ?

📌 Plan d’action « 4 clés pour sortir du perfectionnisme »

  • Identifier les points de contrôle excessifs
  • Organiser un atelier « simplifions nos documents »
  • Lancer une campagne “droit à l’erreur” dans l’équipe
  • Mettre en place un rituel mensuel d’amélioration continue

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