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Henri a déclaré
Hello !Bien d’accord avec toi Thaumasia, il s’agit d’être raisonnable.
En même temps compte tenu de ce qu’est l’approche processus, qu’on soit une petite entreprise de serrurerie (exemple) de 10 personnes ou une serrurerie de 200 personnes y-a-t-il vraiment des raisons que la seconde ait beaucoup plus de processus que la première ?
A+
Bonjour,
Avec une telle différence d’effectif, tu peux quand même avoir quelques variables, notamment au niveau de tes processus supports (comptabilité, paie, informatique, …), voire métier selon que tu fabriques ( = atelier) ou que tu te contentes de poser ( = chantier).
Pour 3 entreprises avec la même activité (dans un même groupe), j’avais respectivement :
- 13 processus (pour environ 140 ETP)
- 6 processus (pour environ 45 ETP)
- 8 processus (pour environ 25 ETP)
C’était plutôt l’organisation et les discussions internes qui avaient décidé du nombre.
J’ai du opter pour du fait maison. Des grilles d’évaluation spécifique à chaque risque sous excel et une compilation des résultats dans un seul document (les lecteurs avertis reconnaîtront un phrasé similaire à celui du code du travail).
Je ne parle pas de ça Henri, je connais les revues préparatoires pour les SM.
Là je parle d’un audit, réalisé par un auditeur externe à l’entreprise, uniquement sur de la documentation transmise par la société. C’était prévu dans le référentiel. C’était un référentiel « technique » pas un SM.
Bonjour,
Dans certains référentiels, ces audits sont différenciés car ils n’ont pas le même objectif. Je ne sais pas si c’est dans ce cas puisque Hanen n’a pas précisé le référentiel concerné. Là je n’ai plus le nom du référentiel où j’ai vu ça, mais nous alternions entre audit documentaire et audit système (peut-être sur un marquage CE, sans certitude).
Dans ce que j’ai vécu :
Audit documentaire : il s’agit d’une liste des documents à transmettre à l’auditeur (revue de Direction, résultats de contrôles, modes opératoires, suivi des compétences, vérification des instruments… la liste était assez longue). L’idée est de vérifier que le système produit les éléments nécessaires.
Audit système : l’auditeur se déplace et vient contrôler l’application des différents éléments sur site, comme un audit « classique ». L’objectif ici est de contrôler le bon fonctionnement du système.
Bonjour,
Je dirais, de la même manière que je vais contrôler qu’un axe soit déployé en entreprise. Est-il connu ? A t’il des objectifs et indicateurs associés ? Un plan d’actions ? Des actions de formations ? Des documents associés ? etc.
Attention, mon PS était important !
Pour schématiser très grossièrement, il existe deux types de chantier quand tu es « hors de l’entreprise » :
– Les travaux dans un chantier clos et indépendant et/ou soumis à coordination où là c’est un DHOL (Document Harmonisé d’Opérations de Livraison) pour les livraisons qu’il faut établir (pour les chantiers avec CSPS, c’est lui qui s’en charge et tu l’annexes à ton PPSPS).
– Les travaux réalisés chez un client qui est en activité quand tu travailles (réparation d’une toiture par exemple) et là c’est un plan de prévention (et donc un protocole de sécurité pour le chargement / déchargement) que tu dois établir.
Il faut bien différencier tes types de chantiers pour commencer !
Je te conseille de lire ceci : https://www.ameli.fr/sites/default/files/Documents/31348/document/r476.pdf
C’est une recommandation sur la livraison de matériaux et éléments de construction sur les chantiers du bâtiment et des travaux publics
Bonjour,
Si on regarde les textes :
Article R4515-4 :
Les opérations de chargement ou de déchargement, font l’objet d’un document écrit, dit « protocole de sécurité », remplaçant le plan de prévention.
Article R4515-6 :
Pour l’entreprise d’accueil, le protocole de sécurité comprend, notamment, les informations suivantes :
1° Les consignes de sécurité, particulièrement celles qui concernent l’opération de chargement ou de déchargement ;
2° Le lieu de livraison ou de prise en charge, les modalités d’accès et de stationnement aux postes de chargement ou de déchargement accompagnées d’un plan et des consignes de circulation ;
3° Les matériels et engins spécifiques utilisés pour le chargement ou le déchargement ;
4° Les moyens de secours en cas d’accident ou d’incident ;
5° L’identité du responsable désigné par l’entreprise d’accueil, auquel l’employeur délègue, le cas échéant, ses attributions.
Article R4515-9
Les opérations de chargement ou de déchargement impliquant les mêmes entreprises et revêtant un caractère répétitif font l’objet d’un seul protocole de sécurité établi préalablement à la première opération.
Ce protocole de sécurité reste applicable aussi longtemps que les employeurs intéressés considèrent que les conditions de déroulement des opérations n’ont subi aucune modification significative, dans l’un quelconque de leurs éléments constitutifs.Article R4515-3
On entend par opérations de chargement ou de déchargement à caractère répétitif, celles qui portent sur des produits ou substances de même nature, sont accomplies sur les mêmes emplacements, selon le même mode opératoire, et mettent en œuvre les mêmes types de véhicules et de matériels de manutention.
Je suppose que tes chantiers ont des localisations et des dispositions différentes, auquel cas, tu est bien dans l’obligation d’établir un protocole par chantier.
PS : attention ce document remplace le plan de prévention, dans le cadre d’un chantier soumis à coordination, ce ne sont plus les mêmes dispositions qui s’appliquent.
11 décembre 2018 à 20 h 20 min en réponse à : Recherche de thème d’etude en Master 2 QHSE relatif aux exploitation minière #16393Bonjour,
Je ne connais pas la réglementation spécifique à cette activité au Burkina Faso.
Toutefois, en France, il existe le RGIE (Règlement Générale des Industries Extractives) qui fait la part belle à la sécurité (notamment avec la partie concernant les dossiers de prescription). Un thème intéressant pourrait être voir comment la mise en oeuvre d’un référentiel ISO 45001 permet de répondre aux exigences sécurité du RGIE.
Peut être pourrait tu envisager de regarder dans la réglementation qui t’es applicable s’il existe quelque chose et faire une comparaison avec un référentiel. Tu as posté dans sécurité mais ce travail peut aussi être fait en terme d’environnement.
Qu’en penses-tu ?
Oui les deux ont leurs avantages et inconvénients.
Discussion intéressante, et même si je n’ai pas LA réponse absolue à ce questionnement, je me permets de faire remonter deux pratiques que j’ai vu en entreprise :
Entreprise 1, formation classique = formation renforcée.
Tous les nouveaux salariés passent par 1h de sensibilisation sécurité avec les principales consignes (secours, circulation, personnes ressources) + les règles de conduite à tenir pour travailler en sécurité (extrait du DUERP concernant leur poste) + test d’évaluation
Entreprise 2, deux types de formation
Formation classique : règles de sécurité et remise du livret d’accueil + émargement
Formation renforcée : vidéo de sensibilisation spécifique au métier (liée aux postes à risques identifiés) + rappel des consignes de sécurité et livret d’accueil + test d’évaluation
Bonjour,
Tu peux essayer de contacter une autre entreprise masée de ta région (en évitant un concurrent direct) et lui proposer un échange de bon procédé. Après tout, ils sont dans le même cas de figure que toi.
Bonjour,
C’est assez ciblé comme proposition, mais ça a plutôt bien fonctionné chez moi. Pour sensibiliser le personnel au lavage des mains et au nettoyage des paillasses, on a commander un kit avec une lampe UV.
C’est assez simple, t’as une crème (ou une poudre) avec des microbilles visibles aux UV. Tu en mets sur les mains (ou les paillasses) des agents à sensibiliser. Ils procèdent à leur nettoyage de manière habituelle et tu contrôle avec la lampe si ça a été fait correctement.
A partir de là, tu peux expliquer la bonne manière de procéder.
Disons qu’il y a 10 ans, je débutais ma vie professionnelle donc j’ai beaucoup moins de recul.
Déjà, quand je suis arrivée sur le marché de l’emploi, c’était en 2008, en pleine crise financière. Inutile de dire qu’en cette période des postes de qualiticiens (vu comme une charge non productive) y’en avait pas des masses. J’ai eu de la chance, puisque j’ai été embauchée à la sortie de mon apprentissage.
De ce que j’ai vu à mes débuts en matière de démarche qualité, c’est beaucoup mais vraiment beaucoup de procédures, papiers, contraintes dans lesquelles les entreprises s’étaient enfermées par méconnaissance de la norme (d’ailleurs 2 fois sur 3 avec l’appui d’un cabinet conseil et des fameuses certifications « clés en main »). Mes premières missions étaient des missions d’optimisation et de simplification de systèmes. Je voyais donc plutôt le truc évoluer dans le sens de la simplification et d’un retour au bon sens avant le bout de papier. La vision que j’en avais à mes débuts était très interne à l’entreprise, notamment sur le côté interactions. A ce moment-là, je me sentais relativement proche des services RH ou Compta.
Aujourd’hui, ce que je vois apparaître c’est cette notion de performance. Plus qu’un gain en terme d’organisation interne, les systèmes qualité (et sécurité et environnement) se développent pour aider l’entreprise à anticiper, mais plus seulement les changements internes, mais à ouvrir les yeux sur le microcosme autour. J’ai l’impression qu’aujourd’hui les entreprises n’attendent plus du système qualité un moyen de pérenniser l’activité et de satisfaire les clients mais plutôt d’anticiper les évolutions à venir et se démarquer de la concurrence (avec ce besoin de certifications métier dont je parlais). Et la finalement je suis assez proche des services marketing.
En revanche, je note aussi un besoin de plus en plus grand en terme de conseil et de suivi réglementaires (mais plus pour les parties sécurité / environnement / RGPD). Aujourd’hui le QSE est touche à tout, expert en rien (j’exagère un poil) mais avec suffisamment de bagages pour comprendre les activités de l’entreprise et donc faire le lien avec toutes ces réglementations et faciliter les échanges d’informations. Je vais facilement passer de recherches sur des nouvelles méthodologies de contrôle de prestation (en plein dans la notion de conformité), à une recherche juridique pour les responsabilités MOA sur la réforme anti-endommagement ou à un changement d’organisation de la procédure achat.
On dérive complètement du sujet initial, mais je trouve la conversation intéressante.
Tu voyais plutôt quelle évolution y’a 10 ans ? Et aujourd’hui ?
Ça ne reste qu’une analyse biaisée de ma propre expérience.
Il faut voir aussi qu’en France, peut être plus qu’ailleurs, nous sommes déjà bien chargés en terme de réglementation, alors la motivation des entreprises à ajouter encore une couche volontairement peut être freinée (bien qu’en toute logique une démarche QSE n’ajoute pas de couche si elle est correctement menée), alors qu’un référentiel métier peut être un véritable atout concurrentiel (ça dépend évidemment desquels) voire une obligation pour certains marchés.
En revanche, je suis beaucoup moins pessimiste que toi, je pense que les besoins des entreprises évoluent et que c’est à nous de faire évoluer nos métiers avec ça. Reste aux Qualiticiens, Préventeurs et autres QSE de bien se tenir informés pour suivre le mouvement.
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