8 sujets de 1 à 8 (sur un total de 8)
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  • #9946
    paul
    Participant

      Bonjour je suis jeune responsable qualité dans une entreprise d’injection plastique et je suis confronté à un problème. Le système de contrôle qualité que j’ai trouvé en place ne fonctionne pas. les opérateurs ne font pas leur contrôle une fois par heure. quel système mettre en place pour rendre efficace le contrôle des pièces malgré la mauvaise volonté des opérateurs ?

      Merci

      #14559
      lpfdgl
      Participant

        Salut,

         

        Désolé pour cette réponse tardive, mais as tu demandé aux opérateurs pourquoi ils ne font pas le controle une fois par heure ? Que pensent ils de la fréquence de controle ? Est-elle adaptée aux pièces réalisées ? Les contrôles sont ils pertinents ?…

         

        Cordialement,

        #14568
        Anonyme

          Comme l’indique lpfdgl, la seule solution pour mettre en place un contrôle pertinent est de comprendre pourquoi le contrôle actuel ne fonctionne pas. Et pour cela, il faut interroger les personnes concernées pour identifier les points de blocage ou de réticence.

          #14569
          Henri
          Participant

            Hello !

            J’imagine que Paul n’a pas attendu ce début de réponse tardive, mais à la base sa problématique est “juste” que “les opérateurs ne font pas leur contrôle une fois par heure”… Ce n’est donc pas un problème de pertinence du contrôle défini par la fonction Qualité, mais bien plus un problème à charge de l’encadrement en terme d’autorité pour le faire appliquer par les opérateurs

            Quand ces contrôles seront appliqués leur pertinence pourra être un problème à charge de la fonction Qualité.

            A+

            #14575
            THAUMASIA_Academie
            Participant

              Bonsoir,

              vous serait-il possible de nous décrire brièvement : votre activité ? le système d’auto-contrôle mis en place ?

              Généralement, deux solutions s’offrent à vous :

              (1) identifier les raisons faisant que ce système n’est pas adapté (si cela est le cas) et corriger cela (type de support, fréquence, temps nécessaire par rapport à la valeur ajoutée, complexité, faisabilité…)

              ou

              (2) rappeler (imposer s’il le faut) un principe fondamental qui est que, de la manière aussi participative que vous ayez décidé d’instruire ce dossier, il n’appartient généralement pas aux opérateurs de décider de ne pas appliquer une consigne, une procédure ou, par exemple, une disposition de contrôle. A la limite : remonter les impossibilités, voir déclarer les causes d’impossibilité, mais pas de décider de ne pas faire. C’est un peu comme si vous décidiez que, finalement, vous ne déploierez pas l’auto-contrôle au sein de l’entreprise malgré ce que la Direction attend parce que finalement… bof… oh et puis non… ça ne vous tente pas plus que cela.

              #14578
              Henri
              Participant

                (en plus long, tu partages ma position Thaumasia)

                #14579
                paul
                Participant

                  Bonsoir, 

                  D’abord merci à tout le monde pour ces retours.

                  En fait j’ai déjà interrogé les opérateurs et ils me disent qu’ils ne le font pas à chaque fois parce qu’ils n’ont pas le temps de suivre leur prod et en même temps d’assurer le niveau de qualité des pièces. Il faut savoir que nous avons 12 machines pour 2 opérateurs. sachant que les pièces sont déposées par un robot sur un tapis qui lui déverse les pièces dans un carton. Les opérateurs n’ont qu’à peser le carton si le poids est atteint, ils ferment le carton. Donc moi je pense que l’opérateur à largement le temps de contrôler.

                  Cependant j’ai quand même un peu travaillé et j’ai instauré ceci: je leur demande de mettre de coté toutes les moulées qu’ils sont censés contrôler toutes les heures et j’ai demandé à ma technicienne qualité de contrôler une seule moulée dans le lot de moulée que les opérateurs auront mis de coté. J’ai fait ceci parce-que je pense que si les opérateurs savent que leur travail d’autocontrôle est recontrôlé par le service qualité, ils s’assureront de réellement faire le contrôle pour pas que le service qualité trouve des pièces non conformes. Car si la qualité trouve des pièces non conformes dans un lot de pièces censé être contrôlé, c’est que l’opérateur n’a pas fait correctement son travail.

                  #14594
                  THAUMASIA_Academie
                  Participant

                    Oups… beaucoup de choses en quelques lignes, voici l’éclairage que je peux vous apporter (je gage que d’autres en feront également une analyse) en tachant de demeurer synthétique et pédagogue :

                     

                    [pas le temps de suivre la prod et en même temps d’assurer le niveau de qualité des pièces]

                    De manière simple : c’est comme dire “je vous livre de la m#### parce que je n’ai pas le temps de faire mieux…”. En réalité, opposer le temps de fabriquer à celui de contrôler, imaginer même que contrôler fait perdre du temps de fabrication est symptomatique d’une absence de culture de la qualité. Plusieurs choses sont possibles :

                    – vérifier aujourd’hui la qualité de vos produits (rebuts, résultat du contrôle existant, retours clients…) et si, finalement, ce niveau de qualité correspond à vos objectifs (qualité, économiques, image de marque écornée par les réclamations…), alors la stratégie de vous assurer du contrôle autrement est peut-être suffisante (attention : il nous manque beaucoup d’éléments de contexte pour l’apprécier)

                    – chiffrer le coût de l’auto-contrôle (temps de “non production”) en regard du coût de la non-qualité et donner la note à la Direction. Il appartient à cette dernière de décider, dans ce cas, de l’imposition (à la Direction de production par exemple ?) ou non de ce temps d’auto-contrôle comme faisant partie d’un temps de production et donc, de le respecter.

                    – faire valider (nous l’avons déjà dit) ces principes et procédures d’auto-contrôle par la Direction / Direction de production. A partir du moment ou cela est acté : ce n’est pas aux opérateurs de décider. Si la Fonction Qualité éprouve des difficultés à faire respecter ces règles : à l’impossible nul n’est tenu. Dans ce cas : charge à la Direction de trancher et d’assumer. La Fonction Qualité “rend compte à la Direction”.

                     

                    [les opérateurs n’ont qu’à peser le carton]

                    Et la Fonction Qualité n’a qu’a faire elle-même les contrôles…

                    Il est préférable de ne pas considérer que, ce qui est demandé à d’autres fonctions est simple, qu’ils “n’ont qu’à…”.

                    Chaque fonction, chaque activité au sein d’un processus (quelle que soit la technicité de ce dernier) a ses propres contraintes, est faite d’humains, de cultures, d’histoires… qui font que penser qu’ils “n’ont qu’à” n’est pas aussi simple.

                    S’ils “n’avait qu’à”, hé bien… ils feraient…

                    Pour certaines raisons déjà évoquées précédemment : ils “ne font pas” et c’est tout ce qui compte.

                    Il vous faut définir le référentiel interne d’auto-contrôle et le faire reconnaitre par la responsabilité en charge de la production, puis, s’ils “ne font toujours pas”, ce sera une autre histoire déroulée plus haut.

                    Même si vous pensez que l’opérateur à largement le temps de faire ce contrôle (et puis, dans un mois, il pourrait aussi avoir le temps de peindre les pièces rapidos, puis, à la rentrée, celui de les emballer vite fait…), ce n’est pas ce qui compte. Ce qui compte c’est ce qui est prévu comme tâche à réaliser. Au besoin, un suivi du poste pendant un certain temps avec les opérateurs, un groupe de travail pour y réfléchir ou ne serait-ce même que pour partager la nécessité du contrôle sera plus efficace que de penser qu’ils devraient le faire.

                     

                    [si les opérateurs savent que leur travail d’autocontrôle est recontrôlé par le service qualité, ils s’assureront de réellement faire le contrôle]

                    Là, pourquoi pas. C’est quitte ou double.

                    Soit la deuxième vigilance du Service Qualité sera de nature à éveiller leur… conscience ? intérêt ? prise de conscience ? par rapport à leur besoin d’auto-contrôle, soit (et l’expérience démontre généralement que cela produit plutôt cet effet), les opérateurs se diront :

                    – je n’ai pas appliqué une consigne d’auto-contrôle et, plutôt que cela me soit reproché, un autre système se met en place (il devient urgent de ne pas m’enquiquiner avec la qualité, parce que cela permettra le déploiement d’autres moyens et fera un peu bosser la Fonction Qualité avec ses demandes ridicules)

                    – je ne vais pas déployer l’auto-contrôle au cas où nous aurions des pépins de qualité en sortie d’usine, cela en incombera alors exclusivement à la Fonction Qualité (rendons à César les problèmes de César).

                    Mais je me trompe peut-être, c’est possible.

                     

                    [Car si la qualité trouve des pièces non conformes dans un lot de pièces censé être contrôlé, c’est que l’opérateur n’a pas fait correctement son travail.]

                    Oui, mais non.

                    La posture à adopter est plutôt “si la qualité trouve des pièces non-conformes dans un lot de pièces censées être contrôlé, c’est que le système mis en place (opérateur / consignes / gammes de fabrication et de contrôle / choix des fréquence / échantillonnage / process…) ne permet pas d’assurer la conformité du produit (ou pas à plus de x %).

                    Un peu comme si l’on s’amusait à dire : “si les opérateurs ne font pas leur auto-contrôle, c’est que le Service Qualité n’a pas fait correctement son travail”. Ben oui… il est censé superviser cela ou corriger les dérives de ce type de procédures…

                     

                    Là, vraiment : bon courage rire

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