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- Ce sujet contient 4 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Henri, le il y a 5 années et 5 mois.
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15 mai 2019 à 10 h 17 min #10505Anonyme
Bonjour à tous,
Actuellement en fin d’études QHSE, j’effectue un stage long (6 mois) dans une TPE.
Le projet qui m’a été confié est la mise en place d’un SMQ au vu d’une triple certification (ISO 9001, ISO 45001et ISO 14001).
Une démarche qualité existe dans l’entreprise mais a besoin d’être « complétée » (quelques petites choses sont à implémenter, d’autres à documenter). J’ai 5 mois pour préparer le SMQ à la certification, autant vous dire que je dois être très efficace.
Dans le mémoire de stage que je dois rédiger, une partie doit constituer un sujet de recherche théorique (en lien avec la qualité). J’ai envie de traiter dans cette partie : La gestion du changement (stratégique, organisationnel, humain) dans la mise en place d’un système de management intégré efficace (pour ne pas dire précipité).
Mon terrain d’expérimentation serait la mise en place du système et la gestion du changement serait la partie théorique.
Je compte étudier les deux phénomènes à part puis chercher les liens par la suite mais je n’ai pas vraiment de méthodologie… Pourriez-vous me proposer quelque chose ?
Quelqu’un aurait-il des recommandations ?
Conseils ? Avis ? Critiques ?
Quelqu’un voudrait-il reformuler le sujet de recherche ?
Merci d’avance pour vos réponses.
16 mai 2019 à 9 h 36 min #17148Bonjour,
Je sujet est intéressant et à la base de toute démarche de déploiement d’un système de management.
Les expertises techniques (connaissance des référentiels, maîtrise des outils, expériences passées, compétences en fonction QSE, en audit…) comptent probablement à 50% (ou à « seulement » 50%) dans le succès d’une démarche quel que soit sont contexte. Les autres 50% reposent effectivement sur la stratégie de gestion du changement parce qu’un système de management, fusse-t-il simplement la synthèse d’un existant efficace, est nécessairement une approche nouvelle (ou complémentaire, ou supplémentaire, ou révolutionnaire, ou agaçante, ou portant de grandes espérances) qui rencontrera les envies et les freins de toute approche nouvelle.
Votre contexte peut revêtir un intérêt particulier. En effet, si le sujet de la gestion du changement a été abordée par des centaines d’apprenants dans les dernières années : celui de la stratégie de gestion du changement sur un multi-référentiel en un mini-temps est très intéressant.
Ainsi, lorsque nous sommes nous-mêmes confrontés à une « obligation » ou un « engagement fort » de déploiement d’un système, la stratégie de changement est planifiée pour débuter très tôt (ça, c’est le cas de toute démarche bien faite), mais pour le pas s’arrêter à la certification et considérer que le rythme de croisière et que l’appréhension du système ne seront pas pleinement partagés par toutes et tous « à la date » de la certification.
La gestion du changement est planifiée au-delà de l’acte de certification. La « précipitation » concerne juste un jalon (la certification) mais pas le changement nécessaire et accompagné…
20 juin 2019 à 10 h 11 min #17327AnonymeTHAUMASIA_Academie a déclaré
Bonjour,Je sujet est intéressant et à la base de toute démarche de déploiement d’un système de management.
Les expertises techniques (connaissance des référentiels, maîtrise des outils, expériences passées, compétences en fonction QSE, en audit…) comptent probablement à 50% (ou à « seulement » 50%) dans le succès d’une démarche quel que soit sont contexte. Les autres 50% reposent effectivement sur la stratégie de gestion du changement parce qu’un système de management, fusse-t-il simplement la synthèse d’un existant efficace, est nécessairement une approche nouvelle (ou complémentaire, ou supplémentaire, ou révolutionnaire, ou agaçante, ou portant de grandes espérances) qui rencontrera les envies et les freins de toute approche nouvelle.
Votre contexte peut revêtir un intérêt particulier. En effet, si le sujet de la gestion du changement a été abordée par des centaines d’apprenants dans les dernières années : celui de la stratégie de gestion du changement sur un multi-référentiel en un mini-temps est très intéressant.
Ainsi, lorsque nous sommes nous-mêmes confrontés à une « obligation » ou un « engagement fort » de déploiement d’un système, la stratégie de changement est planifiée pour débuter très tôt (ça, c’est le cas de toute démarche bien faite), mais pour le pas s’arrêter à la certification et considérer que le rythme de croisière et que l’appréhension du système ne seront pas pleinement partagés par toutes et tous « à la date » de la certification.
La gestion du changement est planifiée au-delà de l’acte de certification. La « précipitation » concerne juste un jalon (la certification) mais pas le changement nécessaire et accompagné…
Merci beaucoup pour votre réponse ! Je rebondirais lorsque j’aurai avancé davantage dans mon mémoire…
En attendant, auriez-vous des lectures à me conseiller sur le sujet de la gestion du changement dans la mise en place d’un SMI ? J’ai cruellement besoin d’une quelconque aide.
Merci d’avance
20 juin 2019 à 11 h 15 min #17328Hello !
Ariane, dans cette autre discussion https://www.qualiblog.fr/forum/management-de-la-qualite/mise-en-place-dun-smq-avec-triple-certification/ mon PS d’hier à propos de ta formule « SMQ au vu d’une triple certification (ISO 9001, ISO 45001et ISO 14001) » a minfestement fait un flop puisque tu réutilises la même formule dans l’ouverture de la présente discussion… Désolé, mais un SM visant la perspective d’une triple certification QSE n’est pas un SMQ. De même le volet « gestion des changements » dans un SMI n’est pas spécifique du domaine Q.
A moins alors (ça arrive, même si ce n’est pas très pertinent pour les domaines de management ainsi « sous-managés ») que ton entreprise ne veuille pas vraiment un SMI QSE mais tienne seulement à glisser au forceps un « processus S&ST » et un « processus E » (éventuellement groupés en « HSE ») dans son SMQ ISO 9001. Dans ce cas on est loin de l’adoption des modèles ISO 45001 et ISO 14001, et en toute rigueur il n’y a pas de certification SMS&ST ou SME à la clé.
Autre remarque du Préventeur que je suis, un SM étant notamment un vecteur de prévention (y compris en Q maintenant) s’il y a bien un moment royal où faire de la prévention c’est vraiment à l’occasion des changements !!!! Cet aspect est fort intéressant.
A+
PS pour tous eux qui répondent à un message en le citant entièrement : bin euh, ce n’est pas très utile… il est facile de poursuivre un échange de telle manière que le lecteur comprenne l’enchaînement sans répéter le message incident en question.
21 juin 2019 à 10 h 00 min #17329Hello !
Petit détour du coté de la gestion des exigences légales que nous devons satisfaire dans tel ou tel domaine…
En la matière on entend souvent parler de « veille réglementaire » ce qui qui au fond est une erreur de langage (il n’y a d’ailleurs aucune exigence de cette nature dans les SM ISO) car cette formulation recouvre souvent la « surveillance » des actualités réglementaires susceptibles de nous concerner et non un travail de fond sur l’identification des exigences légales nous concernant.
L’exigence de conformité juridique ne nécessite pas une « veille réglementaire » dans le sens de surveillance de la « parution » de nouveaux textes pouvant nous être applicables. Mais elle nécessite la « comparaison ou confrontation » de « toutes » les exigences légales nouvelles ou plus anciennes mais « actuelles » dans un domaine de management donné avec les caractéristiques de nos entreprises et leurs activités.
Cette confrontation est un gros boulot lorsqu’on le fait la première fois (il faut pourtant le faire !) car il faut se palucher « entièrement » l’énorme volume des exigences légales existantes susceptibles de nous être applicables dans tel domaine (ex : en S&ST il faut déjà peigner la partie IV du code du travail pour commencer).
Ainsi si je dois aujourd’hui faire ce travail dans une nouvelle entreprise c’est cette confrontation avec la l’ensemble de la législation d’un domaine de SM que je vais engager, et non la simple surveillance des actualités réglementaires dans ce domaine (sinon il me faudra attendre des décennies que ce domaine réglementaire se soit considérablement renouvelé par ses actualités, pour que mon identification des exigences légales soit assez complète).
Pour enfoncer le clou j’oserais dire que je préfère une entreprise qui peigne consciencieusement toutes les exigences légales dans un domaine tous les 5 ans, qu’une autre qui marque à la culotte le moindre nouveau texte dans sa « veille réglementaire » mais qui n’a jamais fait le tour complet des exigences légales la concernant. Je dirais aussi que c’est malheureusement le travers de certains auditeurs de pointer le retard d’une entreprise dans l’identification de tel « dernier » texte paru (c’est trop facile !), alors qu’ils sont incapables d’auditeur si l’entreprise a bien cerner l’ensemble des exigences légales la concernant (c’est bien plus exigeant !).
Mais quel rapport avec la gestion des changements dans le SM d’une entreprise ? J’y viens.
L’identification des exigences concernant une entreprise dans tel domaine est donc le fruit de la confrontation du champ juridique de ce domaine et des caractéristiques de l’entreprise (ces caractéristiques faisant que telles exigences lui sont applicables ou non). Or cette confrontation peut devoir être révisée pour deux raisons : du fait des évolutions du champ juridique en question OU du fait de celles des caractéristiques de l’entreprise… Il y a donc deux « veilles » à assurer accessoirement si j’ose dire pour tenir à jour l’identification des exigences légales applicables, une veille externe (1) la fameuse « veille réglementaire » (la vraie…) et une veille interne (2) sur les évolutions et changements envisagés dans l’entreprise susceptibles de remettre en cause notre conformité réglementaire…
(1) un simple abonnement legifrance.fr (gratuit) au sommaire de notre JO et une minute de lecture par jour suffisent (+ des abonnements à qq « newsletters » ciblées pour sécuriser, telles que les actualités mensuelles de l’INRS en S&ST et E par exemple).
(2) le cas échéant cette veille interne permet d’identifier d’anciennes dispositions légales qui ne nous étaient pas applicables jusqu’alors mais qui le deviennent désormais du fait de nos changements internes. A noter que ces vieilles exigences qui nous deviennent nouvellement applicables ne peuvent pas être révélées par la « veille réglementaire » externe.
Moralité : en terme de gestion des changements prévus* dans l’entreprise une des premières retombées dans le SM c’est d’induire systématiquement une éventuelle révision localisée de l’identification des exigences légales à satisfaire par l’entreprise (on va ainsi peut-être ajouter de vieilles exigences nouvellement applicables du fait du changement envisagé, ou au contraire en enlever). Identifier ces nouvelles exigences légales applicables dès la perspective d’un changement nous met en bonne position de « prévention* » des risques et opportunités…
* je parle bien des changements « prévus » et non des changements réalisés, sinon on n’est pas en mode « prévention »…
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