- Ce sujet contient 39 réponses, 6 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Henri, le il y a 5 années.
-
AuteurMessages
-
30 janvier 2019 à 11 h 29 min #10382
Bonjour,
je fais un peu ma feignante mais….. quelqu’un saurais me conseiller un logiciel à utiliser pour faire mon EVRP?….. (gratuit <-- critère important) Merci d’avance!!!
30 janvier 2019 à 12 h 30 min #16626Hello !
Désolé, même payant je n’ai rien à te proposer de pertinent… Je n’ai encore jamais vu un logiciel qui prenne en compte les déterminants typiques des différents types de risques professionnels (notamment leurs critères réglementaires d’EvRP, ou normatifs à défaut, qui « s’imposent » quand ils existent).
A+
PS : tu pourrais aussi poser ta question dans le forum de PrevInfo.net… tu élargiras peut-être cette recherche S&ST.
30 janvier 2019 à 12 h 51 min #16627Merci,
je vais demander aussi.
Dans mon entreprise précédente on utilisait TDC sécurité. il était très bien pour risque chimique (un peu moins pour le reste)
30 janvier 2019 à 14 h 05 min #16628(suite)
TDC (payant) n’est pas le pire car autour d’un module d’EvRP « principal » (que je dirais non pertinent, cf mon objection de fond dans mon message précédent), il commence timidement à agréger deux modules accessoires d’EvRP spécialisées (risques chimiques et psychosociaux, il faudrait ajouter les manutentions, le bruit, le risque électrique…).
Il faudrait un jour développer un logiciel « inverse » si j’ose dire, c-à-d un logiciel comportant une série de modules spécialisés pertinents servant autant que possible l’EvRP des différents types de risques professionnels, avec éventuellement un module « accessoire » assurant la synthèse des résultats des modules spécialisés en terme de simple hiérarchisation (si tant est que cette hiérarchisation ait vraiment du sens).
En ce qui concerne l’EvRP chimiques pour moi l’outil (gratuit !) c’est SEIRICH (INRS).
A+
30 janvier 2019 à 14 h 13 min #16629Absolument d’accord!!
au début je trouvais TDC assez compliqué et pas vraiment intuitif, mais je m’y suis faite et ai découvert des fonctionnalités pas mal effectivement. Je trouvais que le risque chimique était vraiment bien.
Dans ma nouvelle petite entreprise je pense utiliser SEIRICH (que je n’ai encore jamais vraiment utilisé) et éventuellement un « simple » outils perso sous excel pour les autres risques.
il ne me semble pas que les RPS aient fait l’objet d’une réelle analyse chez nous, encore un sujet à approfondir….
(je vais peut-être faire une demande de stagiaire aussi…… ^^)
31 janvier 2019 à 8 h 14 min #16631(en guise de Post Scriptum…)
Ci-dessous un lien vers ma cartographie des critères qui s’imposent et/ou des outils pertinents (gratuits) pour une EvRP objective et conforme. Mais les logiciels du marché n’utilisent pas* souvent ces critères et rares sont ceux qui intègrent ce genre d’outils…
https://www.previnfo.net/viewtopic.php?topic=18633&forum=46
* pas plus que la trop fameuse matrice « Probabilité-Gravité d’un éventuel dommage », dont beaucoup d’entreprises se servent pour leur EvRP (ainsi qu’un certain académicien), alors qu’elle est tout à fait subjective, imprécise, et non reproductible (ce n’est pas un outil d’analyse-évaluation des risques professionnels).
A+
1 février 2019 à 12 h 23 min #16637J’ai du opter pour du fait maison. Des grilles d’évaluation spécifique à chaque risque sous excel et une compilation des résultats dans un seul document (les lecteurs avertis reconnaîtront un phrasé similaire à celui du code du travail).
1 février 2019 à 12 h 37 min #16639Impec !
27 novembre 2019 à 8 h 15 min #17753Bonjour,
Je sollicite votre avis sur la méthode de cotation du Document Unique, en vue de satisfaire aux exigences des chapitres 6.1.2.1. et 6.1.2.2. de la norme ISO 45001 pour identifier les dangers S&ST et les évaluer ( je ne parle pas de l’évaluation des risques pour le SMS&ST):
il me semble important d’avoir comme critères:
– la Gravité
– la probabilité d’occurence ( la norme ISO 45001 définit le risque pour la S&ST comme combinaison de la probabilité d’occurrence d'(un) événement(s) ou d'(une) exposition(s) dangereux liés au travail, et de la gravité des traumatismes et pathologies pouvant être causés par l'(les) événement(s) ou la (les) exposition(s))=> la gravité et la probabilité sont à intégrer
-la fréquence d’Exposition (puisque la norme ISO 45001 tient compte des pathologies : il est donc impératif d’avoir ce critère à mon sens)
Ces 3 critères correspondent à la Méthode de Kinney, pour obtenir une évaluation du risque brut http://experton.unblog.fr/2018/06/28/analyse-de-risque-la-methode-kinney/
Score du risque brut Niveau Score 1 <20 risque acceptable 2 20 – 70 attention requise 3 70 – 200 Mesures requises 4 200-400 Amélioration immédiate requise 5 >400 Cessation de l’activité Mais je n’ai pas à ce niveau intégrer la maitrise ( (mesures de prévention existantes) requises par l’exigence du 6.1.2.2.a).
J’ai 2 solutions:
1/ soit j’intégre les mesures de prévention existantes en revoyant ma probabilité et ma gravité, ce qui présente l’avantage d’avoir mon score du risque inchangé et toujours les mêmes niveaux (le tableau ci dessus n’a pas à évoluer).
La dessus, j’ai pu observer 2 pratiques différentes (soit en 1 temps ou 2 temps)
1.1. intégrer directement les mesures de prévention dans mon calcul de risque brut (la probabilité et la gravité sont déjà revues à la baisse compte tenu des mesures de prévention)
1.2. faire d’abord le calcul du risque brut puis ensuite intégrer les mesures de prévention et revoir la probabilité et la gravité
2/ soit j’applique un autre critère M de maitrise à 4 niveaux de type :
Cotation Description (qualitative) 0,1 Des mesures de prévention et/ou de protection sont mises en place et sont très efficaces. Dans l’état actuel des connaissances, il apparaît qu’aucune autre mesure ne peut être mise en place 0,3 Mesures de prévention ou protection répondant très bien à la situation. Il s’agit notamment d’équipements de protection collective, de mesures organisationnelles … Des compléments peuvent encore être apportés pour parfaire la situation 0,5 quelques mesures de prévention existent mais sont à améliorer 1 aucune mesure n’existe ou il manque une mesure importante ou les mesures sont inadaptées ou non mises en œuvre mais dans ce cas le tableau du score de Kinley n’est plus adapté. Par contre, les mesures de prévention existantes sont bien prise en compte sur leur efficacité.
Que me conseillez vous?
J’espère que mes explications sont assez claires mais je peux préciser si besoin bien évidemment. Merci par avance
27 novembre 2019 à 8 h 38 min #17755Bonjour,
Par expérience, dans ce contexte, il peut être plus intéressant de décorréler l’impact de la maîtrise et de considérer le risque initial, puis le risque résiduel. Ainsi, vous pourrez tenir compte de l’efficacité (ou pas), du maintien (ou pas) des dispositions de maîtrise et, lorsque nécessaire, d’intégrer leur revue dans un plan de surveillance (par exemple) afin d’assurer qu’elles tiennent toujours leur rôle. Voir, de gérer plus aisément les modifications et évolutions des moyens et modes de maîtrise.
27 novembre 2019 à 12 h 15 min #17759Bonjour,
Je suis d’accord avec Thaumasia sur la notion de risque brut et de risque résiduel. Pour moi, c’est le risque résiduel que tu dois traiter.
Attention, dans le critère (ou les critères d’ailleurs) que tu vas définir pour passer du risque brut au risque résiduel, il faut, à mon avis, prendre la vie de l’entreprise (AT / MP / presque accident / enquête interne…)
Nous sommes entrain de refondre notre évaluation en essayant d’intégrer tous ces critères ce qui n’est pas chose aisée.
Il faut également traiter différemment les RPS de tous les autres risques afin de ne pas le minimiser ou de passer à coté d’un risque significatif.
Fabien
27 novembre 2019 à 16 h 53 min #17762Hello !
Julia j’ai une série de questions pour toi :
– Où as-tu vu dans les exigences ISO 45001 qu’il fallait intégrer la gravité et la probabilité dans ta méthode d’EvRP?
– Ton moteur d’EvRP est « GPFM ». P et F « de quoi » et quelle différence entre ces deux termes ? En quoi la fréquence est-elle un facteur du risque ?
– Où as-tu également vu qu’il fallait partir d’un hypothétique risque brut ?
– Comment d’ailleurs arrives-tu à évaluer un risque « brut » hors de toute réalité de travail (puisque que c’est la situation de travail sans aucune des mesures de prévention actuelles) ?
– ISO 45001 demande de déterminer les exigences légales applicables à ses dangers et risques pour la S&ST… As-tu vraiment déterminer les exigences du code du travail en matière d’EvRP ? Si tu utilises ton moteur GPFM… je crains que non.
Pour répondre à ces différentes question tu preux prendre l’exemple de l’exposition à des vapeurs nocives d’un opérateur qui conduit une machine de traitement chimique équipé d’un dispositif de captation, ou de l’expo sonore d’un autre utilisant une machine très bruyante.
A te lire avec plaisir.
28 novembre 2019 à 6 h 37 min #17765Bonjour,
Merci à chacun pour vos retours respectifs.
Effectivement, c’est bien mon risque résiduel qui doit être traité: il me semble donc qu’il y a 3 niveaux de risques:
1 risque brut (sans aucune action de prévention)
2 risque résiduel (risque actuel avec les mesures de prévention déjà existantes)
3 et enfin mon risque prévisionnel (celui qui intègre les mesures de prévention à venir donc mon plan d’action prévisionnel).
Thaumasia et Fabien: me conseillez vous de faire l’évaluation sur les 3 niveaux de risque?
Thaumasia, au vu de ton conseil, tu me conseillerais plutôt la méthode 1.2 ou 2. Est ce bien celà?
Fabien 89, pour définir les critères pour passer du risque brut au risque résiduel , il est pertinent de prendre en compte les données de la vie de l’entreprise (AT / MP / presque accident …) mais effectivement, je n’y suis pas encore mais je suis preneuse de conseils…
Je suis tout à fait d’accord avec toi, les RPS doivent faire l’objet d’une autre méthode: j’aurai dans l’idée de faire un diagnostic RPS, non?
Henri, voici les éléments de réponse:
1 je reprends textuellement la définition du risque S&ST de la norme (soit le point 3.21)
2 le P est donc la probabilité d’occurence d’un événement ou d’une exposition dangereux liés au travail (découlant toujours du point 3.21) mais la Fréquence que je rajoute est la Fréquence d’exposition au danger. Elle conditionne selon moi le risque car une personne soumise à une exposition sonore (>85dBa) n’a pas le même risque si elle y est exposée 1H/ semaine ou 35H/ semaine.
3 et 4 j’hésite à partir du risque brut car ca me fait 3 niveaux de risque a évaluer …ca mérite réflexion effectivement. Après , ca me parait facile d’évaluer un risque brut: cas de l’opérateur exposé au bruit>85DBa de facon continue (sans aucune mesure de prévention) Gravité:7 (surdité/ MP) / Probabilité 10 (car si on ne fait rien, la MP est prévisible)/ Fréquence 10 car exposé de facon continue et la maitrise à 1 car aucune maitrise sur le risque brut .Par contre, sur mon risque résiduel , j’intègre ma mesure de prévention des casques anti bruit et rabaisse ma maitrise à 0,3 (car je peux prévoir d’autres mesures comme roulement des équipes)
5 pour déterminer les exigences légales applicables aux dangers et risques sauf erreur de ma part, consiste à identifier les textes applicables et voir parmi eux lesquels s’applique à mes dangers et risques. Je n’intégre pas de moteur GPFM…peut être ai je mal saisi cette clause de la norme?
Merci par avance de vos retours, ces partages sont vraiment très enrichissants!
28 novembre 2019 à 7 h 43 min #17766Hello !
Je fais court car je dois partir, mais je reviendrai compléter…
1) On est d’accord, mais cette définition est typiquement une définition d’assureur si j’ose dire (cerner les conséquences d’un sinistre pour le payer). Elle n’intègre pas les déterminants des risques dans les situations de travail les générant. Comment peut-on évaluer les risques sans analyser et évaluer ces déterminant ? Prétendre déterminer PG sans capter d’éléments du travail c’est travailler avec une boule de cristal.
2) La probabilité d’occurence d’une exposition au bruit est toujours 1 (certitude et permanence !). A qui rime ensuite ta fréquence d’exposition d’un conducteur de machine très bruyante ?
1) + 2) L’évaluation correcte d’un risque de surdité c’est la mesure de ‘exposition sonore quotidienne ( LeX(d) en dB(A) ) qui « intégre » la durée réelle d’exotismes et l’intensité sonore à laquelle est exposé l’opérareur… et (avec le Lpc) c’est le critère réglementaire d’EvRP ! Exit PG, PGM ou GPFM…
3) Il n’est pas possible d’évaluer un prétendu risque brut, on attend de nous d’évaluer les risques actuels, et pas besoin d’évaluer un risque futur (on e fera quand on aura appliquer des préventions nouvelles, c’est l’actualisation de notre EvRP).
A+
28 novembre 2019 à 8 h 30 min #17767merci Henri pour ta réponse.
1 effectivement, cette définition n’est pas parfaite mais c’est pourtant celle de la norme; qu’entend tu par les déterminants du travail?
2 tu as raison la probabilité d’occurrence à l’exposition fait doublon avec le fréquence d’exposition: Il conviendrait alors mieux de parler de probabilité d’occurrence du dommage?
1+2 tu as raison.
3 j’ai vu que certains faisaient bien une évaluation du risque actuel (avec mesures de prévention actuelles sans passer par l’analyse du risque brut) et du risque futur,mais effectivement je ne suis pas sur que ce soit pertinent d’évaluer le risque futur…
A ta disposition pour échanger, bonne journée
-
AuteurMessages
- Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.