Risques et opportunités vis à vis de la norme ISO 9001 v2015

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11 sujets de 1 à 11 (sur un total de 11)
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    Messages
  • #9654
    Pierre C
    Participant

      Bonjour à tous et à toutes,

      Je m’occupe actuellement du passage de la norme iso 9001 v2008 à la v2015, et je suis plus particulièrement centré en ce moment sur la nouvelle exigences de la norme, les risques et opportunités (pas forcément nouvelle exigence mais écrite noir sur blanc pour cette version).

      J’ai donc convenu avec mon responsable que j’allais créer une grille de cotation (gravité, fréquence, maîtrise) pour les risques liés aux processus, mais malheureusement je n’arrive pas à trouver de cotation pour les opportunités liées aux processus, en effet nous voulons créer quelque chose de simple, qui serait utilisable par tous les pilotes de processus pour identifier et coter eux-mêmes leurs risques et opportunités.

      Ce forum à déjà été d’une grande aide pour moi, je voudrais donc savoir si des personnes ont déjà mi en place ce système dans leur structures.

      Merci d’avance

      #13355
      Henri
      Participant

        Hello !

        Désolé je n’ai aucune compétence en ce qui concerne la « cotation » d’opportunités… Je ne comprends d’ailleurs pas que ISO 9001 exige une telle cotation.

        Par contre je suis bien plus câblé « risques » et à ce propos je me demandais ce que tu « côtes » vraiment avec le trio « gravité de quoi ? fréquence de quoi ? maîtrise de quoi ? »… Pourrais-tu définir ces trois critères pour comprendre ce que tu côtes vraiment ? Et peut-être même en illustrant avec un simple exemple de principe ?

        A+

        #13356
        Pierre C
        Participant

          Merci d’avoir répondu,

          En effet, je suis en alternance et j’ai demandé à une intervenante qui est auditrice AFNOR, et elle m’a dit que la cotation était nécessaire (après chaque auditeur est différent).

          Pour les risques, je t’expose ma cotation, ce n’est peut être pas la bonne, elle n’est pas encore terminée, mais j’en suis la, des modifications seront sûrement apportées :

          – Cotation de la gravité en terme d’impact client : de « aucun impact client » jusqu’à « réclamation client »

          – Fréquence, en terme d’apparition du risque : de « rare » à « permanent », reste à déterminer si on compte sur une année, un mois, une journée)

          – Maîtrise, basé sur les dispositifs (procédure, méthode, outil) : de « aucun dispositif mi en place pour maîtriser le risque » jusqu’à « procédure/outil/méthode mis en place et efficace »

           

          Voila ce que j’ai fait, j’attend tes retours et tes critiques, je ne fais de la qualité que depuis 1 an, j’étais centré sur la sécurité et l’environnement avant, donc j’essaie d’apprendre vite.

          A+

          #13357
          Henri
          Participant

            Hello !

            Je ne suis pas Qualiticien, mais en tout cas rien ne justifie dans l’ISO 9001 la position de cette intervenante-auditrice pour « côter » les risques et opportunités ainsi, il semble d’ailleurs que les Qualitiicens s’accordent plutôt pour utiliser l’outil SWOT…

            Suite de ma curiosité perso / outil « FGM risques » : quand il y a une bonne « maîtrise » elle induit forcément une réduction du risque, mais sur quelles caractéristiques du risque a-t-elle un effet concret ? Autrement dit comment agit la maîtrise réduit-elle le risque, que modifie-t-elle dans le risque ?

            A+

            #13358
            Pierre C
            Participant

              Effectivement je serai plus parti sur un SWOT, mais certains s’accordent à dire que la méthode AMDEC est une bonne solution pour traiter cette partie « risques et opportunités ». Personnellement je trouve ça un peu trop « complet » si je puis dire, mais encore une fois je ne suis pas expert dans ce domaine, je suis en apprentissage.

              Au niveau de la maîtrise des risques et pour répondre à ta question, le niveau de maîtrise des risques ne va pas modifier le risque en lui même (c’est à dire qu’on ne va pas toucher à la cotation de gravité ou de fréquence), donc le risque « brut » sera le même. Par contre, si je prend l’exemple d’une zone où un incendie peut se déclencher, le risque brut est élevé, mais la maîtrise du risque sera par exemple, des moyens d’extinctions, des équipements adaptés comme porte coupe feu, personnel formé incendie, etc. C’est un exemple sécurité car c’est ce domaine que je connais le mieux, pour la qualité ce sera différent, mais c’est aussi sur la base de ce qui pourra réduire un problème avec les clients, les fournisseurs et j’en passe, et donc un risque inacceptable.

              J’espère avoir été clair;

              A+

              #13360
              Henri
              Participant

                (suite)

                Petits correctifs selon moi : l’AMDEC n’est pas une méthodo d’analyse de risques, mais bien plus une méthodo d’analyse de fiabilité pour la conception ou l’amélioration de systèmes complexes ; à partir d’une analyse fonctionnelle d’un procédé elle passe par l’identification des causes-modes-effets, l’évaluation de la gravité des effets, la fréquence et la non-détection des défaillances envisagées, pour identifier les plus critiques et d’envisager de les réduire. Mais en tout cas les outils AMDEC et FGM sont deux choses différentes ! Il n’y a pas de raison de mentionner l’AMDEC quand on parle de l’outil « FGM risques ».

                Pour cet l’outil « FGM risques », si M ne contribue pas à l’évaluation du risque, pourquoi donc avoir ce critère M alors dans ll’outil ? Si tu me dis que le risque est élevé car tu as jugé que la Fréquence et la Gravité d’un éventuel incendie çétaient fortes alors ça suffit…  non ?

                A+

                #13361
                Pierre C
                Participant

                  Merci de la précision concernant l’AMDEC, cet outil est nouveau pour moi, et je l’ai mal compris je pense car je le voyais plus comme un outil d’analyse des risques. Après on parle ici d’analyse des risques et opportunités des processus, n’est-il pas envisageable de l’utiliser quand même à ce niveau la ? 

                  Concernant l’analyse des risques FGM, M contribue à l’évaluation des risques, surtout au niveau des actions à traiter en priorité, car un risque brut peut sortir avec une grande note, mais le niveau de maîtrise est lui aussi important. La encore un exemple sécurité : le bruit en entreprise, on peut avoir une ambiance sonore à 90dB, ce qui dépasse largement la réglementation, mais pourtant une maîtrise du risque élevée, c’est à dire des bouchons d’oreilles performants qui réduisent de 30 dB, et qui rendent donc le risque moins « grave ». Comparé à un opérateur qui couperai des planches de tôles sans gants ou sans protection visuelle, c’est un risque à traiter en priorité du fait du faible niveau de maîtrise.

                   

                  A+

                  #13362
                  Henri
                  Participant

                    Hello !

                    Je note qu’au lieu de « côter » le risque selon « FGM », tu utilises sa mesure en dB(A). J’aurais bien aimé tu me donnes tes notes « fréquence » et « gravité », et la note « maîtrise » … Mais tu as raison de passer en EvRP mesurage, car c’est la méthode réglementaire donc obligatoire de faire l’EvRP bruit… L’outil FGM n’est tout simplement pas conforme aux obligations réglementaires de l’employeur !!!!!

                    En tout cas le risque que tu considères c’est bien celui correspondant à 60 dB(A) (si tant est que des EPI bruit diminuent vraiment de 30 dB(A) l’exposition d’un salarié en pratique). C’est celui qui compte et tu il intègre forcément la maîtrise existante. Car en réalité on ne peut pas évaluer un prétendu risque brut tout seul. 

                    Comment ferais-tu l’EvRP des deux situations suivantes avec ta méthodo non règlementaire ? Deux opérateurs travaillent chacun sur une presse très bruyante. On peut observer qu’une des deux machines n’a aucun capotage tandis que l’autre est protégée par un capotage anti-bruit. Pourtant on perçoit subjectivement le même niveau de bruit dans les deux situations. Remarque : les deux opérateurs portent des EPI. Peux-tu valoriser combien tu « côtes » F G et M ces deux situations de travail (en rappelant tes échelles de cotation) ?

                    A+

                    #13363
                    Pierre C
                    Participant

                      L’outil FGM n’est pas réglementaire, certes, mais c’est pourtant celui qui est le plus utilisé, tu es d’accord avec moi je pense.

                      Au final je pense que je vais utiliser l’outil SWOT, avec un plan d’action à la fin de l’analyse, qui sera ajouté à un document existant dans l’entreprise qui liste toutes les actions liées aux processus.

                      Merci de tes conseils et informations.

                      A+

                      #13364
                      Henri
                      Participant

                        (suite)

                        L’outil FGM* est très répandu alors que curieusement il n’a aucune théorie ou source de référence crédible. Je dirais (pour être méchant ou réaliste par expérience) que c’est l’outil de l’EvRP médiocre, totalement subjective et infondée . Elle évite le professionnalisme de vrais critères et outils d’EvRP et permet alors plus ou moins consciemment tous les « arrangements » et toutes les libertés possibles avec les réalités du travail. 

                        * dont j’aimerais bien néanmoins lire ton application à mes deux situations de bruit…

                        L’outil FGM n’est pas un outil d’EvRP ! C’est juste si besoin un outil de hiérarchisation grossière de risques déjà préalablement « vraiment » évalués avec des critères pertinents propres à chaque familles de risques (et non « incomparables » entre eux comme par exemple 200 ppm de solvant et 84 dB(A)).

                        Pour l’évaluation la détermination des risques et opportunités qualité à prendre en compte il semble bien que l’outil SWOT soit pertinent.

                        A+

                        #13371
                        jmd
                        Participant

                          bonjour

                          ton auditrice t’a raconté n’importe quoi ! il te suffit de relire la norme. Se méfier des auditeurs qui n’y connaissent rien de rien ! Il y en a malheureusement. On les détecte rapidement : ils (elles) n’ont aucune expérience en fabrication ni en prestation de service, et consacrent beaucoup de temps à compter les virgules dans la paperasse.

                           

                          concernant les risques et opportunités :

                          – SWOT au niveau entreprise, en précisant les processus concernés

                          – analyse des risques opérationnels pour chaque processus. En production, une AMDEC est un excellent moyen. Avec les remarques suivantes : une AMDEC ne parle pas d’opportunité ( ! ), une Amdec n’est pas obligatoire (elle l’est dans d’autres normes que la 9001)

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