Forums › Management QSE › Management de la qualité › Refus de preuve en anglais sur qualiopi
- Ce sujet contient 11 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Anonyme, le il y a 4 années et 3 mois.
-
AuteurMessages
-
29 juillet 2020 à 11 h 46 min #18669
Qualiopi: refus de preuve en anglais !
Bonjour à tous, je suis consultante et propose de l ‘accompagnement aux Organismes de formation sur le nouveau RNQ. en audit dernièrement, un auditeur à failli refuser les preuves apportées (procédures, tableau de bords internes) parce qu’elles étaient rédigées en anglais: sachant qu’il s’agit d’un OF qui dispense des formations d’anglais et que le gérant est anglais. Nous avons trouvé cela injustifié. trouvez vous cela approprié ? Merci d’avance pour vos retours
29 juillet 2020 à 14 h 02 min #18672Bonjour,
Cela est effectivement « techniquement » injustifié dans la mesure ou il n’est fait état d’aucune exigence en terme de langue de formalisation des preuves, mais… est-ce que ces conditions particulières d’évaluation (documentation en anglais et Gérant s’exprimant en anglais) ont fait l’objet d’un échange préalable avec l’organisme certificateur (notamment à votre initiative ou à celle de votre client) afin de planifier les meilleures conditions de déroulement ?
Ainsi, si l’auditeur n’était pas « à l’aise » avec l’anglais, cette réaction pouvait alors s’expliquer par sa difficulté à lier les éléments des preuves à vos explications.
Je ne vois que cette seule explication…
29 juillet 2020 à 14 h 06 min #18673Merci pour ce retour. j’ai pensé exactement la même chose sur ce que vous avancez: pas de contre indication spécifique mentionnée dans le guide d’audit.
cependant, en effet, nous n’avions pas informé l’organisme certificateur au préalable, car une grande partie des documents est en français ( ceux orientés clients ). Nous n’avons donc pas pensé à prévenir. mais nous aurions du et nous le ferons à l’avenir, pour sûre.
merci
29 juillet 2020 à 14 h 35 min #18674Il nous a tout de même mis une non conformité. et parle d’absence de preuve car le document est en anglais.
je ne suis pas du tout satisfaite de ce constat. c’est alarmant.
29 juillet 2020 à 14 h 42 min #18675Le prérapport a été signé ? Vous avez accepté l’écart ?
(de quel organisme s’agit-il ?)
29 juillet 2020 à 18 h 13 min #18676pas de pré rapport à signer à la fin de l’audit. nous l’avons « accepté » sans vraiment avoir le choix. c’était ça ou une requalification de tous les autres documents en anglais comme « illisibles »…
je ne citerai pas l’organisme certificateur, j’évite les problèmes éventuels pour épargner à mon client d’avoir plus de soucis. mais ça n’en demeure pas moins désolant à mon sens.
29 juillet 2020 à 21 h 37 min #18677Alors, si « pas de rapport à signer à la fin de l’audit », ce n’est donc pas l’un des organismes certificateurs « sérieux ». Cela est rassurant parce que ce type de pratique m’aurait étonné de l’un d’eux.
En revanche, quel que soit l’organisme : vous pouvez ne pas accepter un constat d’audit et ce, quel que soit le référentiel (QUALIOPI, ISO 9001…).
Contrairement à ce que l’on croit communément : vous n’êtes pas mariée à un organisme pour la vie de votre certification. Ainsi, si vous souhaitez vous éviter une nouvelle déconvenue lors des prochaines évaluations : il est tout à fait possible de changer d’organisme.
30 juillet 2020 à 10 h 21 min #18678je pensais pourtant cet organisme très sérieux, (processus de qualification d’auditeur, renommée, actions…) nous avons cependant déchanté.Cela est mal parti.
Bien entendu mon client a pensé à dénoncer le contrat mais les frais de certification sont déja engagés et cela ferait une dépense inutile si nous devions tout recommencer avec un autre organisme ( nous sommes insulaires et les auditeurs ne courent pas les rues par ici).
affaire à suivre, je vais prendre contact avec l’organisme certificateur et leur faire part de mon sentiment.
Merci pour votre aide.
30 juillet 2020 à 12 h 51 min #18682Si vous souhaitez contribuer au renforcement du sérieux de la certification QUALIOPI, vous pourriez considérer les choses suivantes :
– les organismes certificateurs sont accrédités par le COFRAC selon la norme NF EN ISO/IEC 17065 pour réaliser les certifications QUALIOPI (et selon les arrêtés propres au RNQ)
– le paragraphe 7.1.3, joliment nommé « Plaintes et appels » engage l’organisme qui vous délivre (ou pas) la certification à instruire et à vous informer du traitement de votre plainte de manière objective
– si votre organisme certificateur n’apporte pas une résolution suffisante à votre demande (attention : cela ne veut pas dire qu’il va forcément annuler le constat, mais qu’il vous rendra une décision formelle, fondée et argumentée sur son maintien ou son annulation), vous êtes parfaitement en droit d’émettre votre plainte à… son organisme accréditeur, le COFRAC, afin que ce dernier instruise l’écart de l’organisme certificateur aux exigences de l’ISO 17065
Par expérience : le COFRAC est un organisme irréprochable dans ses accréditations. Cela peut prendre un certain temps, mais cela peut contribuer positivement au sérieux du dispositif ce certification d’une part, et aux besoins d’amélioration de certains organismes certificateurs QUALIPOI d’autre part (et de leur gestion des compétences en audit).
Bref : cela peut faire beaucoup de bien à beaucoup de monde
30 juillet 2020 à 16 h 17 min #18684AnonymeHello !
Même pour un organisme qui forme ses clients à l’anglais il me semble assez normal qu’en regard d’un dispositif officiel* français il communique en français. Qualiopi est un dispositif officiel franco-français jusqu’à preuve du contraire. Sa langue est le français et non celle du responsable (anglais, chinois, vietnamien, papou…) de l’organisme souhaitant bénéficier de ce dispositif.
* cf loi n° 2018-771 it dont l’article 6 pose l’obligation de certification des organismes assurant de actions de développement des compétences sur la base d’un référentiel national unique… s’ils veulent bénéficier de fonds publics français !
A+
PS : Loi n° 94-665 du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française (la base : son article 1)
30 juillet 2020 à 17 h 06 min #18690Non, il n’y a là rien de « normal ».
Ce n’est pas une question de « normalité » mais de « conformité » aux arrêtés, aux décrets et aux normes de référence. En la matière : aucune exigence ne concerne la langue de formalisation des preuves…
Pourriez-vous nous dire à quel endroit la loi 2018-771 impose le français comme langue des preuves Qualiopi ?
Je sens là que nous allons à nouveau partir sur un débat d’une totale inutilité au regard du fond qui, lui, est bien ailleurs Henri…
31 juillet 2020 à 16 h 09 min #18691Anonyme(suite)
Il est un peu illusoire de croire qu’une loi générale de notre république traitant de l’emploi de la langue française liste tous les rouages et dispositifs du moment (1994) et à venir auxquels s’applique ses dispositions (jusque à lister des procédures aussi marginales que le dispositif Qualiopi né il y a peu). Néanmoins le principe de l’emploi du français dans les services publics se trouve dans la seconde ligne de l’article 1er de cette moi.
Mais sans remonter à ce principe légal, pour en rester au simple déroulement d’un audit si en réponse à un questionnement de l’auditeur l’audit fournit une réponse « incompréhensible » par l’auditeur, c’est sûr que l’auditeur reste sur sa faim. Dans un processus officiel français prétexter que l’emploi du français n’est nécessaire serait justifier que les interlocuteurs audités et leur documentation puissent être de n’importe quelle langue et que ce soit à l’auditeur de se débrouiller avec ça… C’est un mauvais procès fait à cet auditeur. Je n’aurais pas le même discours si un auditeur de langue française se retrouvait à aller auditer une structure de tel autre pays / tel dispositif officiel de ce pays : ce serait à lui à être en mesure de comprendre la langue du cru…
Au plaisir.
-
AuteurMessages
- Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.