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- Ce sujet contient 16 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par THAUMASIA_Academie, le il y a 4 années et 11 mois.
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11 décembre 2019 à 17 h 19 min #10639
Je suis un RMQ junior et je travaille sur la mise en place d’un SMQ dans une entreprise de conception et fabrication mécanique .J’ai commencé de zéro . Je voudrais bien savoir si la planification de production dans l’atelier est exigée par la norme sachant qu’on n’a pas une visibilité claires sur les commandes qui peuvent avoir lieu dans les mois et les années qui arrivent.C’est pour cela qu’on ne peut pas faire un planning clair .On essaye de gagner le maximum des offres qu’on reçoit même que ceci dépasse notre capacité .
11 décembre 2019 à 18 h 46 min #17825Hello !
Hend, ton entreprise utilise-t-elle un modèle normatif pour la mise en place de ce SMQ ? Si oui lequel ?
Bien sûr qu’une production doit être planifiée et maîtrisée. Il n’y a pas de mystère, cette planification ne peut évidement se faire que sur la base des commandes enregistrées et selon les ressources de production de l’entreprise notamment.
Par contre, si le choix de la direction est de continuer d’accepter des commandes à produire même sur une période où ses capacités de production sont déjà chargées à 100% par les commandes précédentes, c’est sûr ça coince…!
Avec ou sans SMQ, la direction doit choisir de continuer d’avoir ce problème ou de le traiter sinon…
A+
11 décembre 2019 à 21 h 47 min #17826Bonjour Hend,
L’appréhension de la norme ISO 9001 version 2015 (si c’est bien celle-ci que vous souhaitez aborder) mérite une lecture attentive.
Il est évident qu’il fait partie des « règles de bon sens » que de planifier la production, mais… ce n’est pas ce que demande la norme.
La notion de « planification » se retrouve dans les exigences suivantes et est à interpréter à minima ainsi :
– 8.1 – Planification et maîtrise opérationnelle : la notion de planification repose essentiellement sur le fait d’identifier « à l’avance » les processus nnécessaires à mettre en œuvre et de vous assurer que, pour les productions que vous réalisez, que ces processus sont effectivement mis en œuvre dans la sséquence et les attendus prévus. Les « attendus » parce que, dans cette norme, le terme « planification » est bien plus large que la simple définition de dates. La planification concerne l’identification de ressources, de moyens… En résumé : lorsque vous produisez : vous identifiez à l’avance de que vous voulez faire, dans quel ordre et avec quels ressources et supports et vous vous assurez que vous respecterez cet ordre (des taches par exemple).
– 8.5 – Production et prestation de services : ce sont globalement les mêmes principes. Définissez ce que vous voulez réaliser pour vous assurer le de conformité de votre produit / service, et assurez vous que « tout » a été fait.
En dehors de ces éléments relatifs à la production, le principe de planification est abordé également aux paragraphes suivants :
– 6 – Planification : dans l’anticipation des risques et la planification des actions, dans la planification des actions concourant à l’atteinte des objectifs et dans la planification des actions relatives à la maitrise des évolutions de votre système de management. Là également : la définition de « planification » est bien plus large que celle des « plannings ».
– 8.3.2 – Planification de la conception et du développement : c’est probablement là que la notion de planning / jalonnement est approchée du plus près.
– 8.2 – Audit interne : il est également bien question là d’une planification temporelle.
En résumé : le fait de prendre en compte des commandes « au fil de l’eau » sans pouvoir établir de véritables planning de production ne présente pas de risques vis à vis de la norme parce qu’elle ne le demande pas. C’est plus un risque lié à votre contexte dans la difficulté à mobiliser et optimiser les ressources lorsqu’on ne peut que difficilement prévoir un plan de charge.
12 décembre 2019 à 8 h 04 min #17827(suite)
Hend, les commandes se prennent forcément au fil de l’eau, et il est courant et facile à plein d’entreprises de planifier leur production en tenant compte de leur capacité de production. Mais si on n’en tient pas compte il est évident que dépasser alors les délais de livraisons prévues pour une partie des clients ne va pas dans le sens d’un SMQ… (et en plus ça doit faire boule de neige).
En ce qui concerne l’ISO 9001, l’exigence de planification (8.1) vise notamment les processus nécessaires à la satisfaction des exigences relatives à la fourniture des produits à travers la maîtrise des activités opérationnelles (jusqu’à leur livraison donc !), notamment celle de détermination les ressources adéquates… Accepter des commandes dépassant les capacités de production en sachant qu’on ne saura pas tenir les délais convenus avec tels clients est donc contraire à ce modèle.
Curiosités : Quelle part de votre production est-elle livrée en retard faute de ressources de production adaptées ? Quelle proportion de clients manifestent-ils leur mécontentement par apport aux retards de livraison de leurs commandes ?
A+
12 décembre 2019 à 8 h 35 min #17828Bonjour ,
Oui Henri il s’agit de la norme ISO 9001 V2015 .
12 décembre 2019 à 8 h 43 min #17829Hend, quelle est l’ampleur de la problématique des retards des livraisons de ton entreprise…?
12 décembre 2019 à 9 h 52 min #17830Henri , selon les statistiques du mois de novembre ,le taux de retard a atteint 60% de la totalité des projets .Ce qui grave et on a besoin de réduire ce pourcentage .Mais vu qu’on a des problèmes au niveau ressources financières et on n’a pas un agent commercial qui nous garanti d’avoir une gamme varié de projets ,on est obligé a accepter les projets à tort et travers pour couvrir au moins nos charges.
Ma question est : est ce qu’on peut avancer et améliorer notre situation sans l’appui d’un responsable commercial ?
12 décembre 2019 à 20 h 15 min #17831Bonsoir,
Cela dépend des causes à l’origine de cette situation… mais ce que vous décrivez ressemble plus à une fuite en avant qu’a une capacité à redresser la situation…
12 décembre 2019 à 20 h 58 min #17832Hend, je crains malheureusement qu’un « responsable commercial » ne change rien au style de gestion de l’entreprise par sa direction..
13 décembre 2019 à 8 h 35 min #17833Depuis combien de temps travaillez-vous dans cette société ?
Avez-vous le sentiment d’avoir appris des choses importantes sur le fonctionnement technique et les rapports humains d’une entreprise ?
Pensez-vous avoir, même de manière basique, progressé(e) dans votre compréhension des mécanismes liés aux systèmes de management ?
13 décembre 2019 à 8 h 41 min #17834(Thaumasia, je trouve que tu y vas un peu fort avec ces questions incisives à Hend…)
13 décembre 2019 à 8 h 48 min #17835Hello !
Hend, tu n’évoques pas seulement la question de l’impossibilité de planifier une production dont la capacité ne peut absorber les commandes prises, tu évoques maintenant d’autres problématiques de gestion de cette entreprise. Dans ce contexte peux-tu dire comment est né le projet de « mettre en place un SMQ (de type ISO 9001) ? Pour quelles raisons et quels objectifs ? Et quelle structure de projet a été mis en place ? (qui le porte, qui le mène, avec qui, quel planification…?)
A+
13 décembre 2019 à 12 h 36 min #17836Bonjour Thoumasia ,
Je travaille depuis 3 mois dans cette société.Je suis encore débutante .J’ai appris pas mal de chose sur le fonctionnement technique et le déroulement des activités des différents services de mon entreprise. En fait ,j’ai élaboré tous les processus du SMQ et il sont en cours de vérification.En ce qui concerne la proposition de recrutement d’un responsable commercial pour améliorer l’état de la société ça été l’idée de mes collègues ,en se basant sur leur expériences .
13 décembre 2019 à 13 h 57 min #17837Hi Henri ,
Vu que plusieurs clients exigent la certification ISO 9001 pour qu’on puisse travailler avec eux ,la direction a décider de mettre en place un SMQ selon la norme ISO 9001 V2015. En fait , ils ont essayé de mettre en place le système en 2013 mais ce qui a bloqué l’avancement c’est la manque de budget pour fournir les ressources nécessaires pour avoir la certificat (exemple: l’étalonnage certifié des outils de mesure).
13 décembre 2019 à 14 h 10 min #17838Merci de vos réponses Hend,
Je vous ai posé ces questions afin de connaitre votre bagage, plus que celui de votre entreprise.
Bien qu’il y ait encore des heures d’échanges possibles : à ce stade de la vie d’une entreprise (moyens insuffisants, prise de commande uniquement pour combler un déficit, engagements au-delà des capacités…) les perspectives ne sont pas « bonnes » et même une démarche qualité n’est pas une démarche miraculeuse assurant de régler toute situation.
Ainsi, si votre Direction n’est pas fermement convaincue de l’opportunité de mener un pivot complet sur sa culture, ses moyens disponibles et ses pratiques (et même avec cela), n’est pas capable de se recomposer maintenant (pas le mois prochain ou l’année prochaine) : une question pertinente est peut-être de vous demander comment proposer vos compétences « ailleurs ».
Sur le marché du travail (et notamment en Tunisie me semble-t-il), il y a de bien meilleurs contextes pour exercer votre activité.
Mais c’est si simple à dire lorsque l’on est pas concerné… comme cela est mon cas…
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