Forums › Management QSE › Management de la qualité › Indicateurs 24 et 25 Veille métiers et pédagogie
- Ce sujet contient 4 réponses, 2 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Chardav, le il y a 4 années et 8 mois.
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17 avril 2020 à 12 h 55 min #18294
Bonjour à toutes et à tous,
A la lecture du Guide de lecture Qualiopi dans sa dernière version du 28/02/2020,
je suis très étonné par les éléments de preuves demandés à l’indicateur 25. Ils sont rédigés de la même manière que l’indicateur 24.
En effet, il est dit : » Le prestataire réalise une veille sur les innovations pédagogiques et technologiques permettant une évolution de ses prestations et en exploite les enseignements. »
Pour les éléments de preuve: » Veille économique et documents y afférents…. »
Pourquoi utilise t’on le terme « économique » ? Je ne vois pas le rapport avec cet indicateur.
Si on cherche la petite bête : faut-il entendre le terme « économique » au sens de coût des innovations pédagogiques et technologiques ?
Je remercie par avance les collègues travaillant sur QUALIOPI.
Bien à vous et protégez-vous.
Charles
17 avril 2020 à 20 h 01 min #18306Plusieurs questions dans votre question, voici un décryptage possible :
[les éléments de preuve de l’indicateur 24 et 25 sont identiques]
Presque, en tout cas, cela dénote d’un manque d’originalité dans les exemples proposés, mais… cela est un peu logique dans la mesure ou ces deux indicateurs procèdent des mêmes mécanismes (veille), ils ont juste des données de sorties différentes. Ils amènent tous les deux à faire une veille, l’un dans les métiers (des bénéficiaires de formation afin de prendre des décisions sur les contenus / compétences / réponses aux besoins professionnels proposés) et l’autre dans les technologies (pour nourrir l’amélioration / évolution des manières de réaliser les prestations).
Et cela se « trouve » souvent dans des sources d’informations commune.
Ainsi, pour un OF par exemple : le site (fictif) de « univers-de-la-formation.com » et le salon (tout aussi fictif) « le meilleur de formation » permettront certainement tous deux d’avoir à la fois des pistes, des informations sur les compétences, les métiers à intégrer à l’offre de formation, et des pistes sur les dernières techniques de MOOC ou de 360learning qu’il conviendrait d’intégrer à la mise en œuvre de son offre.
[Pourquoi utilise-t-on le terme « économique »]
Pour rappel, ce ne sont que des exemples et non des obligations, mais ils sont pertinents.
Pourquoi une veille économique peut s’avérer intéressante dans certains contextes ?
Indicateur 24 : si la majorité de votre chiffre d’affaire et de vos formations est axée sur la formation des conducteurs de taxi (j’invente), la veille économique de cette profession peut vous informer sur la disparition en cours du métier. La veille poussée, économique également sur les sommes colossales injectées dans l’IA et les véhicules autonomes vous renseignera probablement sur la fin également programmée des VTC. Dans les deux cas : il serait bon de songer à de nouvelles prestations plus en phases avec les besoins actuels, naissants et futurs et, plus important encore, de ne pas engager de bénéficiaires dans des voies perdues d’avance. Voir, de réfléchir dès à présent sur votre expérience de formation et la manière de la proposer autrement ou sur d’autres thématiques.
Indicateur 25 : une même veille économique, par exemple, peut vous renseigner sur l’explosion d’un nouvel opérateur de vidéo conferencing (ce serait lié à une nécessité de confinement d’une part, à une accélération forcée du travail à distance, à un changement de paradigme dans les échanges à distance) qui, en allant y jeter un œil, proposera bientôt des solutions parfaitement adaptées à vos besoins de formation à distance qu’il serait bon d’investir avant que les bénéficiaires en fasse la demande et que vous ne puissiez y répondre.
Mais ces réponses ne sont que des exemples et les éléments de preuve décrits dans le guide ne sont aussi que des exemples proposés.
20 avril 2020 à 12 h 44 min #18311Bonjour ,
Pour l’indicateur 24, je n’ai pas de soucis particuliers.
C’est sur l’indicateur 25,
Si on cherche la petite bête : faut-il entendre le terme “économique” au sens de coût des innovations pédagogiques et technologiques ?
C’est en quelque sorte une étude de marché (coût/investissement/rentabilité) ?
C’est ainsi que je l’entendais.
Cordialement.
20 avril 2020 à 15 h 51 min #18313Pas exactement… l’étude de marché est plus dans l’exploitation de la veille et notamment de la veille économique, dans sa résultante. Dans le fait que, ayant identifié un potentiel d’évolution de vos prestations : vous réaliseriez cette projection coûts / investissements / rentabilité. Mais cela est important malgré tout.
Il s’agit, ici, plutôt d’une veille économique qui vous renseignera sur des innovations pédagogiques et technologiques à intégrer à vos prestations.
Par exemple : si vous » veillez » un domaine professionnel en particulier et que vous glanez une information sur, toujours par exemple, le fait que ce secteur voit bondir le recrutement de personnels issus d’un nouveau mode d’apprentissage pour telle ou telle raison (directives d’une fédération, mesure légale favorisant une forme d’emploi, innovation pédagogique dans ce domaine, « mode »…) et que vous ne proposez pas cette approche dans ce domaine, ce serait alors une information importante afin de décider de la déployer ou non.
Autre exemple : une école de conduite aurait, aujourd’hui, intérêt à faire une veille de ce qui se passe du coté des simulateurs de conduites et surtout des simulateurs en ligne. A ne pas faire l’erreur de considérer que parce que les habitudes tendent font dire que cela ne remplacera pas les leçons de conduite (ce qui est certainement vrai)… que cela ne sera pas rapidement une demande forte des apprenants.
Si je puis me permettre, concernant la recherche des « petites bêtes »… pas d’inquiétude. Ce qui est recherché dans cette exigence et dans l’esprit de ce référentiel n’est pas que vous vous consacriez corps et âme à la recherche de toute piste économique potentielle : mais que vous vous soyez posé la question des quelques pistes les plus fiables et efficaces (si elles existent) vous assurant de capter (ou non) ce type d’information.
Ainsi, lors d’un audit, si vous n’avez pas fait de veille économique spécifiquement : à moins d’être dans un contexte très particulier où peut se jouer un pivot majeur et à la seule condition que l’audit.rice.eur soit pertinent sur ce point (ce qui est rarement le cas), il n’y a pas le moindre risque.
Ce qui conduirait notamment à un écart serait de ne pas faire de veille sous aucune forme que ce soit, et, à l’issue d’une veille : de ne pas en exploiter les enseignements s’ils peuvent permettre une exploitation.
20 avril 2020 à 16 h 50 min #18317Merci bien.
Cordialement.
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