Forums › Management QSE › Vos projets d’études / Enquêtes / Devoirs & examens › Impact de l’évolution de l’ISO 9001: 2015 sur la performance des organisations
- Ce sujet contient 6 réponses, 4 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Henri, le il y a 6 années et 4 mois.
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1 août 2018 à 10 h 03 min #10241
Bonjour,
Dans le cadre de la réalisation d’une thèse, je souhaiterai avoir votre avis ou pistes d’investigation sur l’impact de l’ISO 9001 sur la performance d’une organisation ?
En quoi cette nouvelle norme permet d’améliorer les performance d’une organisation et comment ?
Quelles préconisation peut on faire à une entreprise pour augmenter ses performances qualité ?
Merci d’avance pour vos réponse, aide
Cdt,
1 août 2018 à 12 h 36 min #15867Bonjour Moi33,
Nous avons déjà eu quelques questions dans ce sens… je vais tacher de résumer le fond de ma pensée et de mon expérience. Que d’autres n’hésitent pas à compléter ou critiquer cela.
La version 2015 de la norme ISO 9001 ne permet rien. Strictement rien… ce sont des mots, qui forment des phrases, qui composent des exigences, qui sont rangées dans un ordre à peu près logique de pratiques de maîtrise intéressantes, mais cela demeure stérile au-delà de l’aspect mécanique résultant de la réponse à ces exigences.
J’aime bien commencer ainsi pour expliquer que la quasi-totalité des référentiels de management n’apportent rien de plus que ce que l’on a choisi de faire avec.
Ainsi, simplement : un organisme qui s’approprie le référentiel ISO 9001 avec l’envie de le porter, de le rendre utile, d’en comprendre et d’en adapter le contenu, avec le courage de se remettre en question, d’y consacrer le temps et l’investissement nécessaire en retirera des résultats impressionnants sur sa performance. Il en tirait déjà une performance des versions précédentes et, en utilisant intelligemment les quelques nouvelles dispositions (les risques par exemple si l’évidence de les maîtriser ne s’était pas déjà imposée à lui avant) il ira encore plus loin.
En revanche : un organisme qui ne vise qu’une certification, qui n’a pas l’intention d’y investir le temps et l’intérêt de mise, qui pense que manager, avoir une stratégie et déployer un système de management sont des choses différentes, continuera à ne pas bénéficier des apports qu’offre un engagement volontaire dans une norme. Au contraire, il va pas mal s’enquiquiner pour rien avec les besoins et attentes des parties intéressées, les risques et autres choses qui ne lui serviront pas plus.
Il n’y a pas d’effet mécanique de « parce que la norme est en version 2015 notre performance sera meilleure ». La notion de performance est intimement liée avec l’intention et les moyens qu’un organisme va mettre à déployer et maintenir son système de management.
Cela lui permettra d’identifier et de renforcer la performance dans autant de domaines qu’il y a de contextes, et donc, il y a peu de généralités. Les contextes étant faits : des activités de l’organisme, de sa santé, de sa culture, de son histoire, de son mode de management, de ses hommes… Il existe des centaines de pistes d’améliorations fondamentales de la performance, mais chacune dépend d’un contexte.
1 août 2018 à 13 h 49 min #15870Bonjour,
Pour ma part, et de par mon expérience personnelle, un système de management (ici ISO 9001) ne sera performant que si l’entreprise s’investit vraiment à l’application de la norme.
En cela, je rejoins Thaumasia sur la différenciation entre implication et simple certification (pour obtenir un marché par exemple).
La version 2015 renforce fortement l’implication de la Direction comme moteur du SMQ.
1 août 2018 à 15 h 10 min #15873Je crois que nous sommes tous bien d’accord, dans SMQ il y a le M de management, qui est le propre de la direction.
1 août 2018 à 15 h 29 min #15875Merci à vous 3 pour ces explications et partage d’expérience
N’hésitez pas si vous avez d’autres avis
1 août 2018 à 17 h 03 min #15879Disons que nous partageons les mêmes intentions dans l’appréhension du management de la qualité afin d’en produire les meilleurs résultats.
Dans le détail, les perceptions peuvent différer et c’est tant mieux.
Personnellement, le M de management permet de contextualiser l’ensemble des exigences et les équilibres et interactions qui concourent à assurer ce qui s’appelle encore, pour quelques versions, « la qualité ». Mais je me garde bien de faire reposer le management du système sur la Direction afin de ne pas opposer plusieurs mondes au sein d’un même organisme ou de laisser croire que certains, au-delà de leur prérogatives hiérarchiques, ont plus d’impact que d’autres…
1 août 2018 à 18 h 48 min #15881(suite)
Je réagis tardivement à un détail de ton message initial Moi33 : tu dis de l’ISO 9001 que c’est une « nouvelle norme », mais ce n’est qu’une nouvelle version d’un norme qui existe depuis longtemps et qui a déjà évolué plusieurs fois. Cette nouvelle version n’est pas radicalement novatrice par rapport à la précédente (elle ne révolutionne donc pas la performance qualité des entreprises qui s’en servent).
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