Forums › Management QSE › Management de la qualité › Évaluation des risques QSE
- Ce sujet contient 12 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Henri, le il y a 5 années et 5 mois.
-
AuteurMessages
-
27 juin 2019 à 10 h 40 min #10536
Bonjour
Nous sommes dans une démarche de mise en place d’un SMI.
Pour l’évaluation des risques, est-il possible de faire une seule matrice qui prendrait en compte tous les aspects QSE?
Si oui, quelques exemples SVP.
Merci.
27 juin 2019 à 23 h 50 min #17336Hello !
Pour moi la réponse est : non !
A+
28 juin 2019 à 9 h 27 min #17337Hello !
Pour moi, la réponse est : oui, mais…
Pour l’avoir déjà déployé dans plusieurs systèmes de management, généralement multi-certifiés de type 9001 / 14001 / MASE.
Cela nécessite un « bon vieux » excel et un système de configuration automatique.
L’avantage c’est que cela évite de multiplier les supports et permet de travailler avec des responsables ou porteurs d’actions de manière synthétique par rapport à des portefeuille d’action. L’inconvénient, c’est que cela demande une bonne dose d’abstraction et d’automatisation à la conception initiale de la « chose » pour rendre cela lisible et logique, pour ne pas en faire une usine à gaz.
Personnellement, je ne conseille pas cette approche à une organisation qui n’est pas encore assez mature ou qui n’a pas les moyens de gagner rapidement en maturité (qui conçoit un système de management optimisé tout en accompagnant la montée et compétence et en connaissance de ses intervenant.e.s).
28 juin 2019 à 11 h 34 min #17340Hello !
L’inconvenient d’un unique dispositif d’évaluation des risques c’est qu’il n’utilise alors pas les déterminants et critères (techniques et souvent réglementaires qui plus est !) des risques concrets qu’on a notamment en S&ST et en E. Alors qu’un outil monolithique passe mieux en Q.
A+
28 juin 2019 à 12 h 16 min #17341Oui, c’est un inconvénient si le fichier est monolithique.
Mais il est tout à fait possible de concevoir des fichiers dont les critères se configurent selon la nature de l’action / risque considérée.
D’où la notion d’abstraction et d’automatisation dans la conception du fichier…
28 juin 2019 à 12 h 23 min #17342Bonjour
Merci Henri et THAUMASIA
Mais si j’ai bien compris, il vaut mieux avoir trois matrices (ou supports) différentes. Une pour chaque aspect (Q, S&ST et E)
28 juin 2019 à 12 h 29 min #17343Les deux sont possibles, mais si vous êtes peu expérimentée en excel et que votre système et sa perception sont « jeunes » : 3 fichiers distincts sont plus recommandés.
28 juin 2019 à 14 h 29 min #17345(suite)
J’aimerais bien voir ce que donne un outil unique d’évaluation groupée des risques QSE…
4 juillet 2019 à 11 h 49 min #17360Bonjour
J’aimerais avoir vos commentaires sur cette matrice d’évaluation des risques QSE
Merci
4 juillet 2019 à 14 h 24 min #17361Hello !
Quelques commentaires rapides Elamin :
– il manque des tables « d’incidents » (ou de familles d’incidents) pour assister leur recherche et leur identification « systématique » notamment à partir de dangers (ou menaces).
– En S&ST (mon domaine de compétence principal) cet outil ne respecte pas les critères réglementaires existant pour l’EvRP (ou n’exploite pas même pas ceux d’éventuelles méthodes normalisées d’évaluation de certains risques).
– On retrouve cet inconcevable critère « maîtrise » (qui n’est pas une dimension du risque mais qui permet confusément de compter deux fois les dispositions de prévention déjà en place) !
A+
PS : dans ce forum on a déjà eu de nombreuses discussions sur le fait que l’outil « probabilité-gravité d’un dommage possible » n’est pas un outil d’analyse de risques (professionnels voire environnementaux). Ca peut-être seulement être un outil de hiérarchisation de risques déjà identifiés. Mais est-on bien bien cabale ou est-ce bien réaliste de « hiérarchiser » un risque de surdité à tel poste, l’impact fumées de tel brûleur et le risque de rupture d’approvisionnement d’une matière venant d’un seul fournisseur ?
8 juillet 2019 à 10 h 47 min #17364Bonjour
Henry, merci pour le retour.
En gros, si je comprends bien, il vaut mieux avoir des supports différents pour l’analyse des risques QSE.
Sinon, peux-tu mieux m’expliquer tes propos : »cet outil ne respecte pas les critères réglementaires existant pour l’EvRP (ou n’exploite pas même pas ceux d’éventuelles méthodes normalisées d’évaluation de certains risques) ». Des exemples SVP.
Merci
12 juillet 2019 à 10 h 16 min #17367Hello !
Elamin, voici ma cartographie perso des critères d’EvRP (cf fichier inclus au message ci-dessous dans un autre forum) et qui répond à ta demande d’explication sur les critères réglementaires de l’EvRP (les incontournables) ou même les outils pertinents disponibles pour les principaux risques : https://www.previnfo.net/viewtopic.php?topic=18633&forum=46
A l’intérieur du seul champ de la S&ST un prétendu outil d’évaluation des risques monolithique ne convient donc déjà pas puisqu’il n’exploite aucun des déterminants particuliers propres aux risques envisagés. Comment pourrait-il également embrasser les risques environnementaux qui sont de nature et d’échelle encore différentes ? Alors de là à inclure aussi les risques en qualité (qui eux n’ont pourtant pas de critères réglementaires ou même techniques)…
Qu’en dis-tu ? A+
PS : au fond je pense qu’il est impossible de comparer (de « réduire ») entre eux des risques de champs différents, ou mêmes des risques de natures différentes dans un même champ, or c’est le fondement même d’un outil monolithique d’évaluation subjective du genre Fréquence(Probabilité) x Gravité(sévérité) des conséquences des risques (plutôt que d’opter pour une évaluation raisonnablement objective de leurs déterminants). Ainsi par exemple dans la grille QSE que tu as fourni je suis assez atterré qu’en Q une NC ISO 9001 ait la même gravité qu’un décès en S&ST. Et je ne parle même pas du facteur Maîtrise qui par essence n’est pas une dimension de risque.
12 juillet 2019 à 12 h 03 min #17369PS en deux points :
– L’approche « risque PG » est une approche de la Lloyds si j’ose dire (boutade). Les assureurs disposent d’une base de statistiques gigantesque sur les « dommages » qu’ils ont dû régler, sans se préoccuper le moins du monde des causes profondes des « incidents » ayant provoqué ces dommages. Ils ont donc une excellente vision de la probabilité et gravité de ce qui peut arriver dans dans telle activité afin de déterminer le montant de la « prime » d’assurance à demander au client. Cette vision du risque est une vision d’assureur et non de préventeurs (lesquelles ont besoin de la caractérisation des déterminants des risques pour les comprendre et agir dessus ; agir sur les facteurs de risques et non payer les dommages si les risques se réalisent). D’ailleurs l’assurance c’est une forme de prévention « tertiaire » alors que la voie royale de le prévention c’est la prévention primaire (c’est l’essentiel du boulot des Préventeurs).
– La « Maîtrise » d’un dommage possible est forcément déjà « appréciée » implicitement incluse dans les deux critères PG. Sinon que recouvre cette probabilité et cette gravité qui seraient « PG sans notre maîtrise actuelle » ? Quand on analyse un risque on le fait forcément dans l’état actuel de notre contexte susceptible de le provoquer. C’est à dire en tenant compte directement des facteurs favorables et défavorables présents dans ce contexte, autrement dit en tenant compte de notre plus ou moins bonne maîtrise de la chose. Si je livre des oeufs en les transportant emballés dans des boites à oeufs en carton, bien empilées, filmées sur des palettes, etc… je ne vais pas commencer par évaluer la probabilité et la gravité de livrer au client des oeufs cassés comme ça arriverait sûrement si je les transportais en vrac dans une benne de camion sans suspension…
-
AuteurMessages
- Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.