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- Ce sujet contient 3 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Henri, le il y a 8 années et 8 mois.
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11 mars 2016 à 9 h 48 min #9370Anonyme
Bonjour,
Mon entreprise est certifié ISO 9001 et elle souhaite être certifié ISO 14001. Puis peut-être dans 2-3 ans ISO 18001.
De ce fait, elle voudrait que je mette en place un système de management intégré.
Ma question est comment faut il que je fasse?
Créer un seul document pour 2 certifications? Je suis un peu perdu..
Si vous avez des réponses à mes questions je suis preneur
Cordialement,
11 mars 2016 à 15 h 31 min #12533Hello !
Bon d’abord l’ISO 18001 n’existe pas, pas même la norme OHSAS 18001, tu veux sans doute plutôt parler le norme britannique BS OHSAS 18001… Si ton entreprise envisage de formaliser un SMS&ST dans qq temps je lui conseillerais alors d’opter plutôt pour ILO-OSH (ma préférence) ou pour ISO 45001. Mais laissons tomber, ce n’est pas ton problème du jour.
Laissons tomber aussi la certification (c’est un truc qu’il suffit d’acheter à un fournisseur, ce n’est pas une démarche de l’entreprise).
Reste que tu es dans une entreprise qui a un SMQ formel et qui veut se doter d’un SME formel. Et on te demande Abxe de créer le SME en l’intégrant emblée avec le SMQ existant… Moi je me demande quel est l’objectif de l’intégration…
Pour moi ce n’est pas la bonne approche. Je conseille plutôt de créer un second SM autonome et d’envisager l’intégration des deux plus tard quand le second SM sera à peu près mature. Pourquoi ? Pour deux raisons : d’une part faire une intégration d’emblée ajoute du travail supplémentaire à la seule construction du second SM, d’autre part ça pénalise la découverte et l’expérimentation de ce second SM. De plus les SM ne « s’intègrent » pas tant que ça en réalité et l’intérêt de l’intégration ne saute pas aux yeux, alors…
Comment intégrer d’emblée, bin euh… c’est la même démarche « conduite de projet » qu’on crée un second SM à coté du premier ou qu’on l’intègre avec le premier. Il y a juste des réflexions supplémentaires à mener pour déterminer ce qu’on « intègre » et comment… (moi je prétend qu’il n’a pas grand chose de véritablement « intégrable »). Exemple avec la politique : si on crée un SME indépendant d’un SMQ existant on doit travailler une « politique environnement » indépendante. Mais si on crée un SME en l’intégrant avec un SMQ existant, alors on doit se demander si on crée une « politique Qualité-Environnement » et ce qu’on y met. Il faut qu’elle soit équilibrée QE et satisfasse les exigences relatives à la politique des normes ISO 9001 et ISO 14001… J’ai vu beaucoup de politiques QSE d’une page dont les aspects Q, S et E sont tellement synthétisés qu’une telle politique ne veut plus rien dire de concret ni de significatif pour l’entreprise…
D’autres avis ? A+
11 mars 2016 à 22 h 03 min #12538Une fois n’est pas coutume, je ne suis pas d’accord avec toi Polo.
Je me suis retrouvée dans le même cas que Abxe, intégrer un SME au SMQ existant au cours d’une précédente mission. Là où je ne suis pas d’accord c’est quand il s’agit de mettre en place des documents « doublons » pour avoir un SME autonome. Double maîtrise documentaire, enregistrements, détection de non-conformité, plan d’action, veille réglementaire, politique … tout ces outils qui peuvent parfaitement évoluer du SMQ en SMQE sans dénaturer l’un l’autre bien au contraire !
Pour moi, il s’agit essentiellement de voir quelles sont les spécificités d’un SME par rapport à un SMQ. Et de faire évoluer ton SMQ pour qu’il y réponde avec les outils existants (et évidemment en créer de nouveaux quand ce sont des exigences spécifiques comme les situations d’urgence par exemple).
En faisant de la sorte, j’ai pu faire évoluer la partie SMQ en y intégrant (il y à 5 ans) une démarche d’analyse de risques en « singeant » mon analyse environnementale. J’ai pu créer des procédures « d’urgence » suite à cette analyse de risques tout comme les situations d’urgence découlent de l’analyse environnementale. Mon SMQ a considérablement progresser en y intégrant cette part environnement.
Pour le personnel, par exemple, il était également plus simple de comprendre l’intérêt de « détection de non-conformités environnementales » quand ils me faisaient déjà des détections de non-conformités « qualité » depuis 3 ans. Même support, je rajoute juste mes cases « environnement » pour l’origine de la NC. Et c’est à mon sens la même chose pour l’ensemble de la démarche, surtout quand dans les axes de la politique QE, cette part environnement est suffisamment claire pour être comprise.
Je trouve vraiment dommage de rajouter une feuille au mille feuille avec un SME à part, pour ensuite le réintégrer dans le SMQ quand tu peux le faire directement. Utiliser les mêmes outils, la même démarche rend d’autant plus accessible cette part environnement par le personnel (et évite les écueils classiques du « la qualité c’est du papier » ).
Voilà pour ma part Si y’a d’autres avis …
12 mars 2016 à 9 h 33 min #12542Hello !
Delphine, je ne sais pas quel est ton « métier » ni ton expérience mais au moins tu sais ce que tu fais, ça me va même si nous avons des points de vue en partie différents. Toutefois nous sommes face à la perspective de création d’un « SM2 » et son intégration directe dans un « SM1 » déjà existant abordée par la question « comment faut il faire, créer un seul document pour 2 certifications ? » J’ai l’impression qu’il y a une marche importante à franchir.
Sinon et sans aucune idée évidemment de ce qui se passe chez toi, mais par expérience (je suis Préventeur S&ST et les SMS&ST sont presque toujours arrivés « derrière » un SMQ voire un SMQ et SME…) et juste pour illustrer ma frilosité par rapport à création-intégration directe d’un second SM / SM existant, voici qq rebonds « symboliques » sur ton message :
– D’abord il ne s’agit pas d’intégrer le SM2 dans le SM1 mais avec le SM1.
– Ensuite mettre en place des documents « doublons » pour avoir un SM2 d’abord autonome ce n’est pas un gros effort en regard du bénéfice de considérer le second domaine de management à part entière aulieu de risquer de voir le SM2 comme un « détail » du SM1 (le SM1 restant le « maître » en qq sorte). D’autant qu’en quantité de travail et occasion de « maîtrise documentaire » par exemple on aura bien « double dose » qu’on soit en SMI ou pas en fait).
– A ton idée de « voir quelles sont les spécificités* d’un SME par rapport à un SMQ » je dirais qu’il n’y en pas quasiment pas (surtout maintenant avec le format harmonisé de « haut niveau » des normes ISO 9001, 14001 et bientôt 45001) si ce n’est la matière elle–même à manager (Q, S ou E). La forme (commune) du SM n’a guère d’importance c’est le métier Q S ou E qui change tout en réalité en terme de « travail » à produire. Or le travail ne s’intègre pas si j’ose dire (ex quand on est en AE on n’est pas en identification des risques et opportunités Q). * pour respecter idée de SME tu pourrais te demander quelles sont les spécificités d’un SMQ par rapport à un SME…
– « Faire évoluer un SMQ pour qu’il réponde avec les outils existants » au différences d’un SME par rapport à un SMQ est justement l’approche que je crains (par expérience) surtout si (l’antériorité du SMQ généralement le met en position de force) ce différentiel a été établi par la Qualité…! Exemple tout simple (dans mon domaine) : j’ai vu des Qualiticiens imposer alors le diagramme Ishikawa comme outil d’analyse d’accidents au lieu d’opter évidemment pour l’arbre des causes… Ou encore je ne suis pas certain que la détermination des « processus » de l’entreprise considérée comme organe de satisfaction des clients servent toujours correctement sa vision E ou S&ST .
– Cette « assimilation » des outils existants est une vraie problématique, même en renversant le sens de la vapeur. Tu as utilisé l’AE (vision SME)pour disposer d’un outil d’analyse des risques Q (vision SMQ) bien que ISO 9001 n’exige par d’analyse des risques et opportunités, alors que cette analyse est fondamentale des métiers E ou S&ST sans même parler de SM. Mais compte tenu de ce qu’est une AE (référence incontournable pour moi : la méthodo AE en annexe du réglement européen EMAS) je me demande bien ce que c’est devenu en Qualité. Ca m’intéresse vraiment, peux-tu m’en parler par mail privé à HenriPrev « chez » gmail.com ?
– Autres remarques de détail, toujours à titre symbolique en rebond/ ton message, tu dis avoir ajouté une case « Environnement » sur ton formulaire de détection de NC : si on est vraiment en SMI et à l’extrême pourquoi distinguer NC-Q et NC-E ? Ce devrait être des NC-I !
Merci pour la discussion Delphine. D’autres avis ?
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