Forums › Management QSE › Management de la qualité › Recherche témoignage. Abandon de la certification ISO 9001
- Ce sujet contient 5 réponses, 5 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Delphine, le il y a 7 années et 5 mois.
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13 juillet 2017 à 10 h 49 min #9827
Bonjour à tous,
En alternance chez Solvay dans le cadre d’un master de manager QSE, je m’interroge quant aux bénéfices recherchés par les organismes ayant décider de poursuivre et/ou d’adhérer à la version 2015 de l’Iso 9001.
En effet, mon organisme est en pleine démarche de transition v 2008/v 2015 et je me demande inversement si des organismes ont décidé lors de cette transition d’abandonner leur certification ISO 9001?
Si oui pourquoi? Est-ce lié à un manque de pertinence de la norme? A un nombre d’exigences trop élevées? ou Car votre système de management est arrivé à maturité et se gère au delà des exigences de la norme?
De plus, (cela est un peu tôt pour ceux qui décident de ne pas se certifié v 2015) mais pour ceux qui ont abandonné la certification ISO 9001 avant, avez-vous pu constatez des impacts négatifs sur l’organisme? (économique, organisationnels, humains?).
Au contraire avez-vous ressenti des améliorations, des libertés plus grandes tout en conservant ou maximisant la satisfaction client?
Je tiens par avance à remercier tout ceux qui auront la sympathie de répondre à cette question. Qu’il s’agisse de commenter leur décision de conserver la certification ou de ceux qui pourront répondre à mes questions.
Bien à vous.
Aurélie A
14 juillet 2017 à 9 h 43 min #14053AnonymeAujourd’hui, l’intérêt de la certification sert juste à des intérêts économiques.
En effet, nombre de clients cherchent à travailler avec des organismes certifiés car il est gage de sécurité pour leur activité en retour car les processus sont maitrisés et surveillés. Elle met une pression en permanence sur les organismes pour ne pas relâcher leurs efforts et laisser le système tomber en désuétude.
Toutefois, un système peut être tout à fait mature et ne pas être certifié. Mais de nombreuses portes lui seront fermées notamment dans des domaines très spécifiques (aéronautique, pharmaceutique…).
Par contre, un système qualité vise lui d’autres objectifs:
– assurer la satisfaction des clients
– assurer la performance économique d’un organisme et donc sa rentabilité (ce qui est encore plus vrai avec la dernière version)
C’est donc aujourd’hui avant tout un atout marketing…
25 juillet 2017 à 12 h 31 min #14071Bonjour,
Je travaille dans une organisation qui a décidé de renoncer à la certification ISO car le système était devenu une véritable usine à gaz et se heurtait à une perte d’adhésion totale du personnel. Un consultant entamera bientôt une mission visant à co-construire une démarche Qualité plus simple, adaptée et avec la participation du personnel. La certification n’est plus recherchée. Bien à vous,
ThMa
25 juillet 2017 à 13 h 16 min #14072Bonjour,
Merci à vous deux d’avoir répondu. 2 avis c’est peu mais en me basant sur ceux-ci la norme ISO 9001 v 2015 semble plutôt être une image de marque (atout marketing) qu’une réelle nécessité. Il semble que la norme ait bien compris ce que sont les objectifs d’un SMQ pourtant:
– assurer la satisfaction des clients
– assurer la performance économique d’un organisme et donc sa rentabilité (je parlerai plutôt de performance globale que de rentabilité étant donné qu’ aujourd’hui l’entreprise recherche à créer de la valeur ajoutée plutôt que du pur profit).
Elle donne également de bons axes de réflexion, cependant le rôle d’un responsable/ chargé de l’assurance qualité doit pouvoir permettre l’amélioration du système sans pour autant avoir besoin d’une certification pour attester que son système fonctionne. Il peut se baser sur une base de donnée interne permettant de mesurer la satisfaction client (-fidélisation -contrats -nombre de réclamations…etc). La norme a donc un aspect contraignant non négligeable et il semblerait, à première vue, que son abandon n’apporte pas d’impact négatif sur la satisfaction client tant que la démarche d’amélioration continue est pérenne. Le fait de savoir que dans certaines filiales ou dans certains cas son abandon entraîne des possibles pertes de part de marché la rende d’autant plus contraignante.
Ses atouts seraient donc de -permettre l’installation d’un SMQ cohérent et une démarche d’amélioration continue ainsi que de jouer un -rôle marketing.
Si des avis opposés ou voulant appuyer cet élément de réponse je vous invite à partager autour de cela.
Encore merci à ThMa et Alex-Boero pour leur retour, et par avance à tous ceux qui souhaiteront continuer à échanger sur ce sujet.
Bien à vous.
25 juillet 2017 à 14 h 02 min #14073Hello !
Le problème de fond est que les « marchands de certification » colporte à longueur d’année l’idée qu’un « SM » est forcément « certifié » et que c’est la certification qui apporte les résultats du SM… ce qui est une tromperie. D’ailleurs les normes de SM n’ont aucune exigence de certification !
Or aux extrêmes un peu avoir « un SM inefficace mais certifié » ou « un SM performant mais non certifié ».
Les uns et les autres êtes-vous sûrs que vos clients exigent réellement que votre SM soit certifié ?
A+
25 juillet 2017 à 20 h 21 min #14074Juste un point :
Elle donne également de bons axes de réflexion, cependant le rôle d’un responsable/ chargé de l’assurance qualité doit pouvoir permettre l’amélioration du système sans pour autant avoir besoin d’une certification pour attester que son système fonctionne.
La version 2015 ne parle plus de représentant de la Direction, c’est la Direction qui doit assurer la performance du système. Et c’est logique, la « qualité » c’est pas une personne qui fait des procédures dans un coin, c’est l’ensemble de l’entreprise qui doit participer.
Sinon, pour les cas que j’ai connu :
Entreprises se lançant dans une démarche de certification ISO 9001 car demandée par les organismes de contrôles. Certification ensuite abandonnée au profit d’un référentiel spécifique au domaine d’activité agréé par l’organisme de contrôle. Là la certification ISO 9001 (à différencier du système de management) était une contrainte de partie intéressée.
Ils auraient pu conserver leur certification ISO 9001, mais ils ne l’ont pas fait pour plusieurs raisons :
– Des exigences difficiles à mettre en place. Je pense notamment à la partie fournisseurs car dans ce domaine d’activité très particulier avec des contraintes géographiques fortes, sélectionner réellement les fournisseurs relève de l’utopie.
– Double emploi avec leur nouveau référentiel.
A ma connaissance, pas d’impact négatif sur l’organisation. Ce qui fonctionnait bien et avait un intérêt a été conservé car ancré dans leurs habitudes. Ce qui était essentiellement pour « faire plaisir » à l’auditeur à été abandonné.
Pour répondre à Henri :
Dans le cas cité précédemment, la certification ISO 9001 était exigée par les parties intéressées. En l’absence de certificat, une procédure de contrôle (très coûteuse) était mise en place pour compenser.
Dans mon entreprise actuelle, nos gros clients la demande presque systématiquement, certaines portes sont même fermées en l’absence de celle-ci (un peu comme le MASE du reste).
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