Forums › Management QSE › Management de la santé et sécurité au travail › Evaluation des risques – mesures physiques
- Ce sujet contient 11 réponses, 2 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Henri, le il y a 6 années et 10 mois.
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4 janvier 2018 à 13 h 48 min #9963
Bonjour à tous,
Pour faire une évaluation des risques correcte, il est important de se baser sur des critères objectifs, comme peuvent l’être des mesures physiques. Aujourd’hui, avec l’aide des CARSAT, on peut faire réaliser des mesures qui, même si elles ne sont pas « opposables » donne de bonnes indications pour compléter les EVRP (et permettre aux plus sceptiques d’entre nous de comprendre la subjectivité et l’imprécision du classique R = F * G * M tant apprécié par les organismes de formation ou les divers bureaux de consultants).
Bref, aujourd’hui la plupart d’entre nous sommes équipés de smartphones et je me demandais si certains utilisent des applications pour réaliser ces mesures (bruit, éclairage, …) ? Entendons-nous bien, cela ne remplace évidemment pas une vraie mesure réalisée avec un protocole précis et des appareils calibrés. Mais est-ce que ça ne pourrait pas être une porte d’entrée à la réalisation de mesure plus précises ?
Des avis ?
5 janvier 2018 à 23 h 54 min #14412Hello !
Toutes les applications smartphones susceptibles de « mesurer » des expositions S&ST sont mille fois plus pertinentes que ce foutu machin R = P * G (qui n’est pas un outil d’EvRP et avec M c’est encore pire) ! Alors banco pour les utiliser sans modération, sans que ça remplace de « vraies » mesures lorsque ces applications smartphones montrent que ces expositions sont « fortes » voire approchent les seuils d’action voire les VLEP.
Te voici rassurée Delphine ? A+
8 janvier 2018 à 13 h 35 min #14414Rassurée oui, après ce post était surtout pour partager des outils utilisés, mais j’ai l’impression que depuis l’invasion des spams, ce forum se meurt …
Par contre, j’ai un petit cadeau pour toi. Je sais que tu es fan de cette méthode d’évaluation, et il me semble me souvenir que tu demandais d’avoir la méthodologie exacte appliqué en R=FGM. J’ai changé d’entreprise, et j’ai récupéré un beau document unique avec une page explicative.
Si ça t’intéresse, je te joins le fichier en PJ. C’est édifiant… et j’ai vu la facture
8 janvier 2018 à 13 h 37 min #14415Evidemment je suis en train de reprendre tout ce bazar, d’où mon questionnement sur les applications. Le plus « drôle », c’est que la CARSAT est venue faire des mesures de bruit. Les résultats sont clairs, nous sommes sous les seuils critiques mais dans le DU, le risque est toujours « majeur »
Evidemment, les personnes sont exposées au bruit quotidiennement (F=4), et la « gravité » bruit est notée 3 puisque ça peut donner des lésions irréversibles (sauf qu’on oublie que ça dépend d’un seuil, qui plus est facilement mesurable).
8 janvier 2018 à 14 h 37 min #14417Hello !
Merci pour ta PJ Delphine.
Curiosité : quelles sont les valeurs d’expo sonore quotidienne en question les plus fortes chez toi ?
A+
PS : je t’ai envoyé un mail via hotmail.
8 janvier 2018 à 18 h 26 min #14418Nous avons réalisé des mesures pour un de nos secteurs d’activité, situé dans un bâtiment fermé avec plusieurs machines fonctionnant en même temps.
Les mesures ont été faites à plusieurs endroits (les postes de travail principaux et les zones présentant le plus gros risque potentiel).
Les valeurs mesurées sont les suivantes (Zone – Leq particulier, Lmin, Lmax)
Zone 1 – 77,7 – 76,3 – 81,0
Zone 2 – 78,8 – 74,5 – 85,4
Zone 3 – 76,5 – 73,0 – 81,5
Zone 4 – 76,6 – 74,3 – 79,4
Zone 5 – 78,6 – 72,5 – 88,3
PS : Bien lu, j’ai fait le nécessaire. Merci
8 janvier 2018 à 19 h 02 min #14419(suite)
Merci pour la communication de ces Leq,T Delphine, mais tu n’as pas vraiment répondu à ma curiosité (en Lex,d) : des mesures de niveau de bruit dans un lieu ne constituent pas vraiment une EvRP tant qu’on ne considère pas l’exposition d’un salarié au fil de son activité, c-à-d tant qu’on n’arrive pas à sa Lex(d). Son exposition est plus interessante que celle des lors ou du sol…
Avec tes chiffres on peut craindre de vrais risques pour des opérateurs s’ils travaillent la plupart du temps et sans EPI à 88 dB(A) mais pas si c’est à 72 dB(A). Ce genre de mesure ne sert qu’à envisager la signalétique géographique réglementaire du risque bruit pour les niveaux forts permanents.
Néanmoins ces valeurs sont bien plus parlantes et objectives qu’une évaluation du genre « PG (avec ou sans M) » complètement subjective et non reproductible ! D’ailleurs plutôt que « PG » il vaut encore mieux la petite grille d’évaluation de la conversation entre deux personnes distantes de 1 mètre rappelée par l’INRS…
A+
9 janvier 2018 à 11 h 04 min #14420J’ai du mal à comprendre cette phrase :
Son exposition est plus interessante que celle des lors ou du sol…
Sinon, effectivement les mesures n’ont pas été faites sur une journée complète, donc pas de lex(d), en revanche, c’est une activité en continue, avec des salariés à poste fixe. Les relevés ont été faits sur sur un moment assez représentatif (même si rien n’est parfait), à savoir quand toutes les machines fonctionnement + livraison de la matière première.
Le 88 correspond à un « pic » à l’allumage de l’appareil, mais il n’est pas cohérent avec le reste de la mesure de cette zone (les autres « pics » sont entre 82 et 84, le reste de la mesure oscille entre 78 et 80 grosso modo).
Aujourd’hui, nos salariés ont des EPI à disposition, mais on ne fait plus la guerre pour qu’ils les portent.
9 janvier 2018 à 14 h 27 min #14421(suite)
Oups… j’ai écrit n’importe quoi… je voulais dire « Son exposition (celle du salarié) est plus interessante que celle des murs ou du sol »… car eux n’ont aucun risque de surdité !
Mais je ne partage pas ton commentaire « effectivement les mesures n’ont pas été faites sur une journée complète, donc pas de lex(d) » : c’est assez inexact… Une Lex,d n’est pas une exposition mesurée sur la journée entière réelle de travail, c’est l’exposition équivalente calculée-fixée sur 8h par principe de l’exposition sonore du salarié durant sa journée réelle de travail (qu’elle soit de 7h30 ou de 8h15 par exemple). Et il est courant de les établir sans avoir mesurer la totalité de cette journée réelle de travail.
C’est tout l’art du « mesureur » que d’analyser d’abord un minimum l’activité de travail d’un salarié pour se faire une idée de sa journée de travail « type » afin de déterminer quelle stratégie de mesurage nécessaire et suffisante il va appliquer avec les appareils dont il dispose et pouvoir in fine calculer sa Lex,d à moindre coût si j’ose dire. Et même si on n’a que des Leq,T des différentes phases de travail (comme dans ton cas semble-t-il) on peut tout à fait calculer des Lex,d.
A+
11 janvier 2018 à 11 h 40 min #14422Je pensais que tu souhaitais que je te donne les Lex(d) établies par la CARSAT … j’avais mal compris ta question. Par contre, comme je te l’ai dit, les salariés sont à poste fixe. Pour le calcul de la lex(d), après discussion et observation, nous avons établi qu’ils fonctionnaient sur un rythme de 1h45 au poste de travail + 15 minutes de pause avec deux cycles le matin et deux cycles l’après-midi.
Pour les 1h45 au poste, nous avons donc pris la LeqT correspondant à leur poste (les mesures ont été faites à leur poste de travail, à côté d’eux en somme). Pour les 15 minutes de pause, nous avons pris celle du « bruit ambiant » (plus élevée qu’en salle de pause mais la plupart de nos salariés restent juste devant le bâtiment).
Ce qui donne pour le poste de « Pliage » (zone 4, LeqT à 76,6) et pour le bruit ambiant (zone 5, LeqT à 78,6).
Soit une Lex(d) de 76,9 pour le salarié plieur.
11 janvier 2018 à 11 h 46 min #14423Et je viens de percuter que j’ai répondu à côté …
Pour cette activité, l’exposition sonore la plus forte est à 78,8 (selon le même mode de calcul qu’expliqué plus haut) mais pour le poste de « Finition » (zone 2).
11 janvier 2018 à 13 h 43 min #14424Ok vu, ça roule ! Merci.
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