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- Ce sujet contient 9 réponses, 4 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Henri, le il y a 5 années et 9 mois.
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24 janvier 2018 à 15 h 14 min #9975
Bonjour,
Je suis chargé de mettre en place une démarche qualité dans un atelier de découpe et de transformation de viande. Donc dans l’entreprise en question, rien n’ai fait au niveau qualité.. J’aurai aimé savoir par quoi commencé, parce que je m’éparpille trop.. Et je dois faire un manuel qualité maximum 15 pages..
Merci d’avance
24 janvier 2018 à 15 h 47 min #14494Hello !
Quel est ton (éventuel) référentiel normatif de Qualité ? ISO 9001 ?
A+
24 janvier 2018 à 16 h 00 min #14495Oui, l’ISO 9001:2015
24 janvier 2018 à 17 h 08 min #14496(suite)
Bon alors voici deux remarques et une proposition de démarche :
Remarques :
– Rédiger un Manuel Qualité est un « détail » quand on a initié un SMQ…
– ISO 9001 n’a aucune exigence de Manuel Qualité, alors oublie ce manuel…
Proposition de démarche pour élaborer et mettre en oeuvre un SMX (X = Q pour toi) :
Pour la mise en place d’un Système de Management (quelque soit le domaine « X » et la norme de SM considérée voici quelles sont à mon avis les grandes lignes à suivre (validées par certaines expériences personnelles) :
– Organiser d’emblée l’intégration du modèle normatif de SMX dans l’entreprise en mode « conduite de projet » (c-à-d une petite équipe projet, un budget, un planning d’actions, de la comm, etc… à la maille de l’entreprise). Ce qui nécessite une décision et un suivi de la part de la direction…d’autant qu’elle aura aussi des tâches à réaliser en cours de projet.
– Commencer par une découverte compréhension appropriation des exigences du modèle normatif de SMX par l’équipe projet en se faisant un atelier de lecture au minimum, voire une formation sur la norme et le SM, et/ou à l’occasion du point suivant.
– Faire de toutes façons un état des lieux initial des pratiques actuelles de l’entreprise dans le domaine X sous la forme d’un véritable « audit » en utilisant la norme de SMX comme « référentiel d’audit »… (disons qu’on fait un audit du SMX « natif » de l’entreprise, car l’entreprise manage déjà plus ou moins le domaine X).
– Ce audit permet d’identifier ce que l’entreprise fait déjà de correct « sans le savoir » (à entériner par le projet), ce qu’elle fait mais pas correctement (à ajuster par le projet) et ce qu’elle ne fait pas encore mais devra faire pour être en accord avec la norme de SMX (à créer par le projet)…
– Cet audit nourrira l’élaboration de sa feuille de route (identification et planification des tâches nécessaires à la structuration et la mise en oeuvre du SM = planning avec responsables et jalons), surtout si l’entreprise a les moyens de faire réaliser cet audit par un consultant compétent en SMX en prévoyant au CdC qu’il le mène accompagné de la petite équipe projet (ce sera la formation minimum ou le complément de formation de l’équipe projet / norme SMX).
– Planifier et réaliser les tâches ainsi identifiées pour construire le SMX en associant les acteurs des principales fonctions concernées par les processus X à consolider ou créer, et lancer ainsi peu à peu le SMX avec leur participation.
NB : mettre correctement en place et en marche un SMX prend raisonnablement une année environ.
A+
24 janvier 2018 à 17 h 55 min #14497Merci beaucoup de ton aide Henri..
Je suis en Licence Pro Management des organisations spéalité management de la qualité, c’est un peu dure de transformer la théorie en pratique..
24 janvier 2018 à 18 h 35 min #14498(suite)
On a tous eu à se coltiner la réalité à nos débuts, puis tout le reste du temps d’ailleurs…
La mise en place d’une démarche SMQ ou autre est surtout une affaire de « conduite de projet » (documente-toi là-dessus). Le projet ici c’est d’obtenir un fonctionnement pratique sur le modèle tout pré-maché mais généraliste* de la norme ISO 9001.
* Pour pouvoir s’appliquer à n’importe quel genre d’entreprise et d’activité.
Je ne sais pas quel est le contexte** de la demande qui t’est faite (« faire un manuel qualité maximum 15 pages ») mais rédiger un MQ n’est pas une démarche de Qualité… Si tu n’as pas le temps et les moyens de « mettre en place un SMQ » (!) plutôt que de rédiger un MQ il faudrait voir si tu ne peux pas proposer plutôt de faire un état des lieux de la pratique Q de l’entreprise sur la base des exigences ISO 9001. Ce sera formateur pour toi (dans l’esprit d’un « audit » tu vas devoir travailler l’ISO 9001 et chercher à repérer ce que l’entreprise fait déjà en matière de Q pour identifier aussi ce qu’elle devrait faire en plus ou mieux selon ce modèle) et instructif pour l’entreprise (si elle en est seulement à te demander un MQ formel).
** C’est un stage de qq semaines, une alternance de plusieurs mois…?
Bon courage pour la suite.
24 janvier 2018 à 18 h 47 min #14499C’est un stage de 3 mois, dans une atelier de découpe et de transformation.
22 février 2019 à 11 h 16 min #16746Vous pouvez également rechercher des outils logiciels SMQ contenant tous les éléments nécessaires à la mise en place d’une SMQ
pour la ISO 9001 etc.
Tapez "logiciel qualité" dans google
Cordialement
Mark22 février 2019 à 12 h 18 min #16747Heu… pourquoi pas…
Il est parfois bénéfique, lorsqu’un système atteint un certain volume documentaire, de songer à un « outil logiciel SMQ » et il en existe de plutôt bien fait.
En revanche, et cela est une constante largement vérifiée : un outil ne « fait pas » une démarche qualité et n’assure pas d’obtenir les effets escomptés. Nous l’avons écrit à maintes reprises : c’est la manière de s’investir, de mettre de l’intelligence et du recul, d’animer le système de management qui fait d’une démarche qualité un succès et une force d’une organisation et ce, quelle que soit sa taille.
Nous rencontrons parfois des sociétés qui ont d’abord réfléchi à l’outil, puis déployé leur démarche à partir des orientations, des contraintes ou des limites (elles existent forcément) de l’outil. Le résultat est toujours médiocre… Mieux encore lorsqu’ils sont « accompagnés » par les « vendeurs » de l’outil en question dont l’objectif est généralement de vendre et non de remettre en question et d’adapter.
Un peu comme si l’on vendait une magnifique « bêche-en-titane-durci-à-positionnement-satellite-et-interpolation-du-niveau-du-sol-avec-correction-de-l’effet-de-gravité » à un jardinier médiocre : il y a fort à parier que son jardin serait médiocre…
23 février 2019 à 9 h 49 min #16752Hello !
Tout à fait d’accord avec toi Thaumasia. Les outils de font pas un projet ou une démarche, ils ne nourrissent pas la réflexion, la compréhension, l’expérience ou la compétence. Le problème de se doter d’emblée d’un logiciel-couteau-suisse sensé manager tel domaine c’est qu’on est distrait et absorbé par la maîtrise de l’outil au lieu de progresser dans les concepts et connaissances de management de ce domaine. Je dirais qu’alors on fait du management de logiciel au lieu de manager Q, S ou E.
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